Une jolie petite ville que nous quittons désormais pour nous diriger vers Kenai, la ville dont cette péninsule porte le nom.
Avant de continuer notre découverte de la Péninsule, et afin de vous permettre de rependre votre souffle, nous vous proposons ces quelques bivouacs
Un sacré périple. Elle a été remise au goût du jour pour remémorer ce qu’elle fut par le passé. A savoir, la ruée vers l’or et un projet fou de construire une voie ferrée… En attendant, seul ce moyen de transport permettait d’atteindre la contrée très éloignée. Les filons d’or se tarissant et la venue de l’aviation ont finalement eu raison du train et des équipages de traineaux.
Outre son paysage, la ville est aussi particulièrement connue pour une course emblématique de chiens de traineau. La Iditarod. Une course partant d’ici et qui file sur plus de 900 miles, donc plus de 1500 km, pour rejoindre Nome à l’extrémité ouest de l’Etat.
Puis nous reprenons un court moment notre camping-car pour nous rendre dans la ville de Seward. Cette ville porte le nom d’un habitant qui aura compté pour l’Alaska, William H. Seward, puisque c’est lui qui a joué le rôle majeur dans l’achat de l’Alaska à la Russie en 1867.
La ville portuaire est située dans une magnifique baie entourée de montagnes et glaciers. Du reste des sorties en bateau pour voir les «tide glaciers», glaciers tombant directement dans la mer, sont un des highlights du lieu. Mais la météo étant toujours mitigée, on se décide de faire cette sortie sur un des 2 autres sites réputés pour ça. Whittier ou Valdez.
Finalement, ce mardi 13 juin, nous reprenons la route pour nous diriger non loin de notre bivouac, dans le parc national de «Kenai Fjords».
Nous voulons aller nous promener du côté de Exit Glacier. Ce glacier provient de l’immense «champs de glace» Harding Icefield. Littéralement traduit. Ce glacier primaire datant de la dernière période de glaciation ici en Alaska est vieux de 10'000 ans et alimente pas moins de 40 glaciers secondaires tel que celui où nous venons faire notre balade du jour.
Kenai Fjords National Park
Il faut dire qu’il est d’un accès très aisé. Nous nous y promenons environ 2 heures. Le glacier est aussi sur le repli. Il perd chaque année de sa masse et recule. Des panneaux réguliers indiquent son niveau au fil des ans.
On profite de se balader, d’écrire et faire quelques apéros, parties de Jass, ou encore de planifier nos futures visites.
Ca fait aussi du bien de ralentir.
Mieux que la météo… Snif, il ne fait pas très beau depuis quelques jours maintenant. Nous décidons donc de prendre notre mal en patience en restant 2 jours et 3 nuits dans ce très bel endroit. Nuageux, mais magique.
Nous reprenons la route pour nous diriger vers Seward.
On s’arrête juste avant, du côté de «Exit Glacier Road». Route menant… au glacier bien sûr, mais offrant un bivouac superbe, directement dans le lit de la rivière. Génial.
pour les ours bruns (brown bear), on n’aura pas réussi à les voir,
mais aussi des wapitis (elk), cerfs (deer) et rennes (caribou)
des ours noirs (black bear),
Un centre en milieu naturel d’animaux blessés, ou orphelins, qui permet de les observer en toute quiétude.
Nous y voyons bien sûr, les fameux élans (moose),
Alaska Wildlife Conservation Center
En route pour le «sud». Plus particulièrement la péninsule de Kenai.
C’est à l’entrée de la péninsule que nous nous arrêtons au ...
KENAI PENINSULA : 1ère partie
Et enfin des loups (wolf). Et j’ai la chance de pouvoir faire une photo extraordinaire d’un loup. Ces derniers étant toujours très sauvage, ils ne se laissent ni approcher, ni observer…
fumé) qui attendent désormais dans notre frigo et congélateur. Hmmmmm. Nous nous sommes trouvés de nombreux points communs.
L’avion avait été acheté aux enchères par son père à la fin des années 50. Il volera à de nombreuses reprises avant de finir sa vie sur un terrain et retrouver une nouvelle naissance après 13 ans de travaux. Il est désormais à vendre. Avis aux amateurs.
Note personnelle : Didier, tu aurais adoré, tout comme discuter avec Keith. Peut-être à un de tes prochains sauts aux USA. On te mettra en relation ;-)
En fait, il s’agit d’un spécimen rare. Très rare. Il n’en reste que 7 au monde et celui-ci est l’unique modèle à même de voler. Nous l’avions vu la veille survolant la maison.
C’est un avion militaire de Boeing, utilisé à la fin des années 40 pour l’observation.
Juste magique de pouvoir se mettre aux «commandes».
Le lendemain, un petit déj nous attend déjà au réveil. Une fois les enfants partis, nous profitons du wifi et travaillons un moment en compagnie de Randi et John.
Et c'est justement avec eux que nous allons rejoindre plus tard Keith au hangar d’un petit aérodrome où il nous présente «l’avion».
Keith, un ami de longue date est aussi présent, et un «ovni» accompagné de son épouse fera aussi un saut. Bref, superbe soirée.
Vraiment, on s’est senti les bienvenus. Et on a passé un délicieux moment.
Pour l’occasion, ils ont convié leur fils Jake (ils ont 2 filles qui habitent dans le «lower 48») et son épouse Allison, accompagnés de leurs 4 enfants. Ils viennent avec leur RV.
A l’approche de la grande ville, Anchorage et sa banlieue abritant la moitié des 750'000 habitants de l’Alaska, nous nous arrêtons à Big Lake. Plus particulièrement chez nos nouveaux amis Randy et John.
Ils nous attendent. Ils ont mijoté un délicieux ragoût de moose et ont mis le saumon au fumoir. Autant dire qu’on se régalera durant cette soirée, tout comme le lendemain.
Nous quittons maintenant Keith et bien sûr Randi et John que nous remercions chaudement pour leur hospitalité, sympathie et les nombreux poissons (salmon, king salmon, flétans et saumon
Big lake chez Randi et John
En route, nous nous arrêtons vers un point de vue donnant sur la face sud de la fameuse montagne. Toujours très nuageux. On devine la pointe qui sort entre 2 couches de nuage.
Nous quittons finalement la Denali Highway pour remonter brièvement sur le nord le long de la George Parks Highway.
Le temps de rejoindre le fameux Denali National Park. Nous n’avons pas vraiment prévu d’y rester. Le fait de pouvoir nous déplacer dans des endroits reculés, à l’instar de la Denali Highway, loin des foules, nous offre tout ce que nous recherchons dans ce genre d’endroit. De plus, la météo est désormais mitigée. Quand nous arrivons, nous décidons de remonter les 15 miles du parc ouverts à la circulation. Mais tout est bouché et nous ne pouvons pas voir le Mt Denali, plus connu sous son nom d’origine, le Mt McKinley. Le plus haut sommet d’Amérique du Nord, dépassant juste les 6000 m.
Ce que nous recherchons avant tout, du point de vue de la faune, est le «contact» avec les ours. Au Visitor Center, elle nous confirme que le point le plus chaud pour ça se situe du côté sud, là où les saumons riches en graisse fournissent une nourriture de choix pour nos amis les grizzlys. C’est donc sans amertume que nous quittons le parc pour descendre désormais en direction de Anchorage.
Nous continuons toujours dans ce panorama de Toundra alpin. Magnifique paysage. Nos yeux scrutent fougères et autres cachettes à la recherche d’un ours. Sans succès. Nous ne verrons que ce camion et sa poussière !
Un peu plus loin, nous rencontrons des français. Pierre et Monique.Très sympa et eux aussi sur les routes depuis 4 ans. Ici nos échanges se limiteront au… français ;-)… Nous pourrions bien les revoir du côté du Mexique, car ils pensent y redescendre. On verra.
Derniers kilomètres sur la Denali HWY
Le lendemain, nous sommes réveillés, non pas par son bain, qui du reste se prolongea, on le regarda un moment par la fenêtre, mais par des… zougois.
... dont un qui me fera face à minuit, alors que je sors de la Tanière pour profiter de la très belle luminosité. Pendant un instant, je l’ai vu hésiter… Heureusement, il a préféré retourner dans le lac juste à côté.
Nous ne verrons malheureusement pas d’ours. Alors que nous savons qu’il y en a beaucoup. Nous voyons néanmoins un cariboo, un coyotte et quelques mooses, ...
... puis le col Maclaren et enfin …
... par la rivière Susitna où nous passons du reste notre seconde nuit.
Ce sont en effet Elisabeth et Kurt. Un sympathique couple qui vadrouille depuis 5 ans entre l’Amérique du Sud et du Nord.
Ils ont un super camion et pour une fois, il n’est pas peint tel un panzer. Bravo à vous !
On échange, en français ou en suisse-allemand, comme d’accoutumée, quelques infos de circonstances et on reprend nos routes.
Et à peine engagés sur cette route que nous trouvons le premier !
Nous traversons tout d’abord les lacs Tangle, ...
Nous prenons notre temps pour traverser cette région. Et nous avons 2 bivouacs différents. Tous les deux très intéressants.
Bref, en rejoignant la Denali Highway, nous roulons désormais sur une route en gravier. Un peu plus de 220 km séparent Paxton de Cantwell. Cette route est un peu l’équivalent du Denali National Park, sans le monde. Nous longeons l’Alaska Range, chaîne de montagnes dont les pics les plus imposants sont le Mt Deborah, la Hess Mountain et enfin le Mt Haynes. Des montagnes dont l’altitude varie entre 3800 et 4200 m.
Le pipeline a été construit dans les années 70 et a une particularité; il est posé sur des rails lui permettant de s’articuler en cas de tremblement de terre. Il est ainsi supposé résister à des secousses pouvant atteindre 8 de magnitude sur l’échelle de Richter.
Nous le «suivons» du reste jusqu’à notre intersection, celle qui nous mène à la Denali Highway, via Paxton.
Cette route porte aussi le nom moins exotique de «Pipeline Highway». Ce fameux pipeline qui traverse tout l’Etat du Nord au Sud sur près de 1300 km.
Nous voici donc «pleinement» si je puis dire en Alaska. Non pas que l’Inside Passage ou encore Skagway n’aient pas été en Alaska, mais c’était un chassé croisé avec son grand voisin le Canada.
Désormais, nous devrions séjourner en Alaska pour environ 4 semaines. Notre objectif est de rejoindre Delta Junction, pour prendre plein sud sur la Richardson Highway.
Nous profitons aussi pendant notre visite de la ville des nombreuses fresques qui habillent certaines façades de maisons. Elles présentent des faits marquants ou encore les activités professionnelles ou sportives.
Into the Wild : de l'Alaska Hwy à la Péninsule de Kenai via Denali Hwy
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années