Sur la route des Everglades
Bivouacs, Bivouacs, nous voici !!!
Et ce resto. Oh oui, il m’avait parlé d’un plat qui nous avait mis l’eau à la bouche.
Break Awayz. Directement en bord de mer. Ca tombe à point nommé pour ce 14 février. Alors que nous sommes prêt à commander, «mon» routier me tape dans le dos. «Hey you guys came, good on you ! I’ll let the police know about you. You’ll have a great time ».
Alors oui tout a été parfais. Une jolie balade sur la plage, un repas fabuleux et très original. Mixant du thon cru à des légumes asiatiques et justement épicé. Tellement bon… qu’on commandera tous les 3… une seconde fois le plat.
Nous trouvons effectivement un bivouac enchanteur. A côté du State Park, en bordure de mer, magnifique. Nous profitons de faire une petite ballade avant le repas.
Retour à la Tanière et en route direction le nord. Tiens ça nous fait penser au film «Bienvenue chez le Chtis». Car ici en Floride, lorsqu’on dit qu’on remonte sur Cleveland, la réponse est compatissante et timbrée d’un doux : Good Luck.
Nous nous arrêtons pour la nuit vers Palm Beach. Puis le lendemain, nous roulons tôt le matin pour remonter cette très longue Floride. Alors que nous faisons le plein à une trentaine de km au nord de Daytona Beach, un routier m’interpelle. Tu es d’où ?... Et voilà ça commence. Il me demande si on connaît Flagler Beach, juste à côté. D’après lui la plus belle plage de Floride. Un village côtier pittoresque, une magnifique plage, des restos fantastiques… et le tout habité par des gens qui ne se prennent pas la tête, ni qui se la pète.
«De plus, tu peux dormir directement en bord de plage. Je connais bien la police. Ce sont mes amis et ceux qui seront en service cette nuit vont justement passer chez moi. Je vais leur dire de vous laisser tranquille et jeter un œil sur votre véhicule... Et ce fameux resto….»
Bon, il n’est pas le premier à nous conter les mérites de sa région et alors que nous avions encore prévu de rouler une ou deux heures, nous changeons d’avis. Grand bien nous en a pris.
Après, ce sera quelques heures de balades. Tout d’abord sur la fameuse plage. On n’est pas seul… logique.
Nous ne restons que quelques heures dans la grande ville. Et nous nous concentrons sur le secteur de Miami Beach qui est à notre avis la partie intéressante de la ville.
Premier challenge… trouver un parking. Le mariage camping-car – grande ville ne fait pas toujours bon ménage. Mais comme d’hab, le plus simple si on n’a pas de bon plan, c’est de prendre le plan B. On s’arrête à un parking où on ne peut justement pas poser son véhicule et on demande... On reçoit toujours la bonne info.
Puis en remontant l’artère principale qui fait la part belle à ces bâtiments des années 50 plein de charme. On sent bien que les gens sont là pour s’amuser et profiter de la vie. Sympa mais assurément pas notre endroit préféré. Aïe aïe aïe… Serions-nous devenus vieux hihi ? Célia, elle, elle aime et aimerait sortir… bon de toute façon ici, le fun ne commence qu’à 21 ans ! Donc tu ne perds rien ma fille.
En partant, nous faisons encore un ultime arrêt à la borne «Southernmost point» des USA. Nous ne sommes plus qu’à 60 miles de Cuba. Nous y repenserons quand nous y serons… vraisemblablement en 2018.
Ile et ville du même nom se veulent jeunes, festives et «gay» dans tous les sens.
et profitons de la jolie plage du parc pour nous baigner dans les eaux turquoises. Mais il est aussi très connu pour offrir de magnifiques couchers de soleil. Ce dont nous profitons ce jour. En effet, installés sur un banc de rocaille, nous admirons les voiliers qui filent sur l’eau entre nous et ce soleil qui descend.
Nous faisons un saut au Fort Zachary. Il se situe dans le State Park du même nom
Elle a aussi une touche artistique. Les rues animées offrent de nombreux bars et restaurants.
Son port reçoit de gros paquebots et de vieilles demeurent témoignent, à l’instar de la petite maison blanche, d’un passé illustre. Cette maison ayant été utilisée par de nombreux présidents américains.
Nous ferons aussi un saut à Key West où de superbes paysages nous accompagnent sur la route.
C’est aussi d’ici que nous prendrons le bateau pour nous rendre au sanctuaire national maritime de Looe Key. Une sortie dans une magnifique eau et qui nous permettra d’observer plusieurs requins et quelques barracudas.
Célia verra aussi une raye… Par contre les coraux ne sont pas aussi beaux qu’on aurait pu l’espérer. Ceci étant, chacun prend son pied et on passe un excellent moment !
Juste à côté, à quelques miles, se situe le Bahia Honda State Park. Sans doute les 2 plus belles plages des Keys. Car il faut dire qu’il n’y a paradoxalement, pas beaucoup de plages le long des Keys. Celles de ce State Park sont vraiment belles et accueillantes. Nous nous y baignerons et profiterons du reste d’un coucher de soleil particulièrement sympa.
Voilà… A force de flemmarder, nous voici déjà le 11 février. Il nous faut vraiment lever le camp. N’oublions pas que nous voulons être le dimanche 26 février à Cleveland. Donc ce ne sont pas moins d’env. 3000 km qui nous attendent avec à la clé un petit arrêt à Miami, mais surtout les visites de Washington DC et New York City. Sans oublier notre sortie obligatoire des USA en vue de renouveler notre «timbre» pour une nouvelle période de 6 mois.
Nous quittons nos amis français et québécois avec tristesse tout en leur laissant les no-see-ums lol et prenons la route de Miami ce lundi matin 12 février.
Hormis ces activités sociales, nous profitons de la piscine très accueillante, mais les visites ne sont pas en reste non plus.
Et les commentaires que nous avions lus sur internet donnaient un reflet parfait de l’endroit. Les gens qui y viennent sont des habitués. Et il y règne une ambiance très familiale et amicale. Et de très jolies sections où se promener, de jour comme de nuit.
Au détour d’une première balade… Hello, what’s your name ? Hey where are you from ? Feel like playing boules ? Et hop, nous voici jouant à la pétanque… Célia va se demander où on a passé.
Bref, un endroit parfait pour visiter les Keys et se reposer.
D’abords les rencontres. Tous des fidèles du camping. Mary-Noël, surnommée Merry Christmas, son mari Jean-François et leurs enfants, famille française qui vient passer chaque année 2 mois. Mais aussi les québécois Johanne et Daniel. Ces derniers nous apportant… une fondue lors d’un apéro… et du poissons frais le lendemain… Beaucoup de bons moments et de rire.
Parfait… à une exception prêt… les no-see-ums ! Ouhhhhh les salauds. Et oui ce sont de tout petits moustiques. Petits = no see… Bref, eux nous voient et lorsqu’il fait chaud, que le vent est tombé et que le soleil descend… hé bien cachez vous. Joli le pied de Célia.
Ceci étant, cela ne nous a pas empêché de profiter pleinement de notre semaine aux Keys.
Big Pine Key Fishing Lodge
Nos recherches nous avaient conduit au Big Pine Key Fishing Lodge. Les commentaires y étaient élogieux… Accueil, propreté, prix… On les avait appelé, mais comme toujours pas facile de réserver quand on voyage comme on le fait. Alors, hop en voiture Simone et on débarque sans autre forme de procès au «Mile 33», autrement dit sur Big Pine Key. Ils gardent sympathiquement toujours l’une ou l’autre place pour les gens de passage. Car ici en Floride, nombre de «campeurs» réservent leur emplacement pour 3 à 6 mois. Donc des séjours longue durée. On trouve une place dans la section «rustique». 290$ hors taxe pour 7 nuits. Très correct pour l’endroit.
Les Keys sont un ensemble d’îles qui s’éloignent de la Floride en direction de… Cuba. Elles s’étirent sur environ 100 miles (Mile 0 = Key West, la plus éloignée). Elles sont reliées, non seulement entre elles mais aussi à la terre ferme, par un réseau de ponts plus ou moins longs, plus ou moins bien entretenus et donc plus ou moins «beaux».
Key West est, à ce titre, plus proche de Cuba que de Miami.
Les Keys sont les Caraïbes des USA. La mer y est turquoise et la température y est en hiver la plus douce de tout le pays.
Ce sont aussi la rencontre de l’océan Atlantique et du Golf du Mexique.
C’est les vacances toute l’année. En tous cas entre octobre et avril où les températures sont agréables et pas trop humides. En été, cela devient étouffant et très humide.
Mais bref, nous y arrrivons donc en haute saison. Et qu’on ne s’y trompe pas. Ici vous trouvez des « RV Parks », sorte de camping pour camping-car américains flirtant avec les 170$/nuit hors taxe !!! Fou. D’autant qu’ils sont souvent entassés les uns à côtés des autres.
Nous en avons terminé avec les Everglades et prenons désormais la route des Keys.
En veux-tu, en voilà ! Il faut dire qu’ici en Floride, on estime leur nombre à environ 2 millions !! Watch out ;-) alors qu’on ne compte que 2000 crocodiles dans cette même région du sud de la Floride.
Retour sur la terre ferme. On enlève nos boules quies et hop on the road pour notre virée au Royal Palm. Là-bas nous nous promenons sur l’Anhinga et Gumbo Limbo Trail. Ces trails nous permettront définitivement de nous rassasier de la découverte des alligators.
Le fun aura été bien sûr la virée sur l’air boat. Bruyant mais bluffant. On vogue tantôt sur l’eau, tantôt sur des lits d’herbes et fougères aquatiques.
On a l’impression de faire du bateau sur de la neige, car le bateau à fond plat glisse sur les étendues devant lui.
Le lendemain, nous faisons d’une pierre deux coups… Nous visitons un ancien camp d’indiens situé sur des îlots en plein marais. Ilots que nous rejoignons en «airboat». Le fun et la culture.
Nombre d’indiens vivaient une vie pour le moins difficile sur des sortes d’îlots marécageux au milieu de ces étendues d’eau. Il faut imaginer… la faune et la flore les entourant. Pas toujours amicales, à l’instar des alligators, mais aussi des serpents et autres petits animaux moyennement sympathiques.
Les tribus indiennes du cru étaient les seminoles et les miccosukees. Ils ont vécu ici perpétuant leur mode de vie «aquatique».
Vous pouvez aussi prendre un bus ou louer des vélos, mais franchement il n’y a pas mieux que de tout simplement marcher. N’oublions pas que le but est d’observer les animaux. Je me demande si certains ont bien compris le but de leur visite mdr :o)))))
Il y a aussi les tout nouveaux nés… Sans compter nombres d’oiseaux. La balade toute simple est superbe.
Nous nous sommes aussi décidés pour la marche de «Tram Trail» à Shark Valley. On va crescendo. Ici, il y en a en quantité et de toutes les tailles. Certains même au bord du petit chemin que nous arpentons.
On a du reste bien ri lorsqu'on a vu 2 cyclistes se rentrer l'un dans l'autre et se retrouver les 4 fers en l'air, car ils ne regardaient pas où ils allaient.
Enfin, nous on apprécie pleinement notre petite marche et on se régale de la proximité de la vie animalière qui nous entoure.
C’est magique.
Notre première visite se fera à l' «Oasis Visitor Center». C’est ici que nous voyons pour la première fois des alligators non cachés. C’est vrai que nous en avions déjà vu… en Louisiane ou encore vers Sarasota, mais ici on n'a plus à les chercher entre les fougères et autres herbes hautes… Sympa. Ils ont l’air placide. Bon on irait quand même pas trop les titiller.
Lorsque nous quittons finalement Naples, c’est pour nous lancer à la découverte des Everglades. En fait, si «les Everglades» est un grand parc national, env 6000 km2, situé à la pointe sud de la Floride, d’autres petits parcs régionaux s’y sont collés, notamment le «Big Cypress National Reserve» ou encore les «Water Conservation Area». Nous passons finalement très facilement de l’un à l’autre sans toujours voir la différence.
Comme les autres parcs nationaux, nous reconnaissons que l’aménagement est ici aussi très bien fait et permet à tout un chacun de découvrir facilement et dans un environnement très ouvert ce que la nature a à nous offrir de plus beau.
Il n’empêche que le lendemain, il nous faut reprendre la route. On a pris un peu de retard et on veut être à Washington d’ici demain soir. Mais d’abord, après une excellente nuit bercée par le ressac de l'océan, nous assistons au levé du soleil !
Florida du Sud au Nord :
Des Everglades à la côte atlantique
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années