Quelques bivouacs avant de passer à la page suivante :-)...
Le soleil est toujours là. C’est cool.
Pas de soucis, nous avons le sourire autour de notre petit-déj. Un bon café chaud pour Cécile, du thé chaud pour Célia et moi et après avoir tout plié, nous nous remettons en route.
Il est temps pour nous de sortir notre réchaud et de préparer notre repas.
La nuit tombe tout comme la température. Il ne fait guère que 4 degrés dans la «chambre» et la température tombera à 0, alors que nous sommes tous les 3 à l’intérieur… Il a dû faire largement en-dessous de 0 à l’extérieur. La nuit est donc plutôt difficile. Il faut dire que nos sacs de couchage ne sont pas prévus pour ces températures. C’est allé… mais au matin, je propose aux filles de rebrousser chemin afin d’éviter tout danger. Les prévisions pour la seconde nuit étant encore plus froide.
Puis visitons le site qui offre un chouette petit lac agrémenté d’un ponton. On voit que les gens s’y baignent. C’est sympa, mais la température du jour ne nous y invite pas.
Nous nous arrêtons vers 15h00. Bien sûr, abstraction faite d’un marcheur avec son chien en début de parcours, nous ne croisons personnes, ni n’avons de voisins à notre bivouac. Nous montons rapidement la tente.
C’est sympa. Malgré que nous soyons bien chargé, nous avançons en profitant de l’environnement.
Il y a plusieurs «campings» le long de ce trek. En fait, il s’agit souvent de petits emplacements sans autres aménagements spécifiques.
Il nous faut malgré tout nous assurer d’en trouver un, car la nuit tombe vite en cette période et vu que nous sommes principalement en forêt, on pourrait facilement se perdre.
Diane debout le lendemain à 6h30. Le ciel est clair. Il fait froid mais on prépare le solde de nos affaires, un bon p’tit déj, et en route sur le coup de 8h45.
Ce trek se situe principalement en forêt. On suit globalement le lit de la rivière avec de fréquents passages de part et d’autre de l’Ecofina.
Il tenait à cœur à Célia de préparer un petit trek. Elle nous avait donc proposé 3 treks différents et notre choix s’était porté sur celui de «Ecofina Creek». Cette région est située dans le nord-ouest de la Floride. Couvrant une surface d’env 700 km2, la rivière descend en direction du Golf du Mexique sur 42 km.
Alors que nous y arrivons justement, nous devons faire face à une bonne et mauvaise nouvelle.
La bonne… Yes, la pluie va cesser et on a une brèche de 3 jours de soleil devant nous.
La mauvaise… Un courant froid descend du nord. Certes nous sommes en Floride, mais au nord et en même temps, ils annoncent des températures en-dessous de 0 degrés Celsius.
On se décide tout de même pour la sortie et nous conduisons donc au point de départ que nous atteignons de nuit, sous une grosse pluie, au-milieu de la forêt.
Cerains d'entre-vous se souviendront peut-être de la fameuse série avec Robert Conrad dans le rôle de Pappy Boyington, Les Têtes Brûlées...
A l’intérieur, l’histoire de toute l’aviation «maritime» est passée en revue. Comptez passer toute la journée. Nous y resterons 6 heures.
Rien de mieux donc qu’un musée. Et pas des moindres. Une fois le check point passé, le musée étant situé à l’intérieur de la base, nous parquons notre Tanière pour partir à la conquête du site. Et pour une fois, No worries… il faudrait vraiment être le dernier des cons pour cambrioler un véhicule au centre de la base ;-)
Patrouille et caméra rendent l’endroit plutôt sûr.
Outre les 150 aéronefs exposés, il y a nombres de films, présentations, simulateurs.
National Naval Aviation Museum
Notre prochaine étape est Pensacola.
Cette ville situé au Nord-Ouest de la Floride est néanmoins directement au bord du Golf du Mexique.
Elle est surtout connue pour abriter la plus importante base aéronavale de l’armée américaine. C’est ici que s’entraine les «Blue Angels» (patrouille acrobatique de l’armée américaine) et que se trouve le très réputé musée national de l’aéronaval.
C’est la raison de notre visite de Pensacola. Tant mieux. Car… Il pleut, mais pleut…
En route désormais pour la Floride. Nous traversons pour ce faire le sud des Etat du Mississipi et de l’Alabama sans toutefois nous arrêter.
Ce musée, du reste comme nombre de musées publics à travers les USA, est gratuit.
A ce titre, il est très intéressant de relever que ce qui est en main de l’état, ici aux USA, est très souvent gratuit ou vraiment abordable. A l’inverse, l’immense majorité de ce qui est main privée est simplement hors de prix. C’est le cas des parcs d’amusement, des stations de ski, tout ce qui touche à l’amusement. Les américains sont de grands enfants et les sociétés l’ont bien compris en les torchant.
Tout cela pour dire qu’accéder à la culture aux USA, n’est pas cher et à la portée de tous.
La «wildlife» ne fait que confirmer cet état… Blaireaux, sangliers, tortues ou autres oiseaux peuplent ces régions.
L’environnement est envoutant. Les arbres, la nature, l’eau forme un paysage, un tableau improbable et magnifique.
En sortant du Swamp, le soleil nous accueille et nous accompagne jusqu'à la fin de la virée. Juste superbe !
Puis nous suivons la route, enfin le canal et le marais, le Bayou pour les gens du cru, pour nous enfoncer au cœur de la forêt, le Swamp.
Tout en nous expliquant que lorsque la température se refroidit, ces placides prédateurs se cachent, le guide prend son temps pour nous montrer leur habitat.
En cette journée relativement fraiche, nous ne ferons qu’apercevoir les alligators.
Dommage… mais à ce moment là, nous ne savons pas encore que nous en verrons… plus d’une centaine d’ici quelques semaines au sud de la Floride.
Notre choix de porte sur le «Cajun Encounters Tour».
Une sortie de 2 heures dans les marais de «Honey Island».
Pour nous, c’est ici que le tour prend toute ça force. On vogue littéralement à l’intérieur de la forêt.
Nous nous octroyons un moment de détente ;-); le plaisir de siroter un apéritif sur un des ponts, profitant pleinement des lumières de la ville se reflétant sur le Mississipi...
On visite le bateau avant même le départ… la salle des machines, restaurant, bar et bien sûr cette fameuse roue qui donnera lieu du reste à des coups d’œil et photos très sympas…
La roue à aubes caractéristique de ces bateaux en est l’emblème.
C’est ce que nous faisons en ce 3 janvier. Nous embarquons à bord du «Steamboat Natchez» pour une «Evening Jazz Cruise». Il fait partie des derniers authentiques bateaux à vapeur du Mississipi.
Alors que nous allons tantôt quitter la ville, nous ne pouvons pas manquer l’immanquable… une croisière sur ce mythique fleuve qu'est le Mississipi.
Il est temps désormais pour nous de quitter la ville et partir en direction de la Floride.
Il n’empêche que nous ne pouvons pas laisser la Louisiane derrière nous sans faire cette incontournable sortie sur les fameux marais et autres étendues d’eau réputées de cet état du sud.
Finalement, nous passons un excellent moment sur la plage avant à écouter le jazz band qui nous enivrera tout au long de la sortie.
Hé oui… Encore une superbe soirée…
Délicieux.
Les Sooners l’emporterons sur les Tigers par un score de 35 à 19. Mais bien sûr, plus que le résultat, c’est tout le spectacle sur le terrain (fanfare, pom-pom girls, match) et dans les gradins qui nous fera garder le sourire 3 heures durant.
Entourés de 60'000 spectateurs, nous prenons place dans le Mercedes-Benz Superdome pour passer une incroyable soirée.
Ce match aura été très divertissant. Rien de mieux que cette ville festive pour ce genre de «final». Une final sérieuse mais oh combien chaleureuse.
Il nous tenait à cœur de pouvoir aller voir un match de football américain. Ce sport national a la particularité d’être le sport le plus populaire des USA et de rester anecdotique dans le reste du monde. On avait pensé dans un premier temps se rendre à Dallas, car l’équipe est très performante et le stade est apparemment somptueux… tout comme les prix… débutant à 250 $ / personne. Et… montant allégrement vers les 750 $... Quand même un peu cher lol.
Sans trop le savoir, New Orleans est le théâtre d’une sorte de finale, la «Sugar Bowl» qui a lieu chaque année le 2 ou 3 janvier. Ce sont 2 des meilleures équipes de «College football» qui s’affrontent dans une ambiance très festive. Nous trouvons donc 3 billets, bien placés, et nous rendons donc en cette fin de journée du 2 janvier voir s’affronter les Tigers d’Auburn University (Alabama) au Sooners de l’Oklahoma University.
Si les leckerlis nous ont accompagné durant toutes les fêtes, en ce premier janvier, nous nous octroyons un brunch festif… Once again. Tresse, saumon fumé, fromages (français et suisses), salamis et autres spécialités italiennes…
At Home - 1er janvier 2017
Nous reprenons notre express bus vers 3h30 pour retrouver la tranquillité de notre Tanière et une très agréable grasse matinée.
Pour ces fêtes, il aura tenu à cœur à Célia de nous apporter quelques petites touches «maison». Elle a notamment préparé une pleine boîte de Leckerlis et 2 superbes tresses. Hmmm délicieux. Elle a un peu couru pour trouver les bons ingrédients… Mais bon, ça valait le coup et on s’est ré-ga-lé !! Nous devons avouer que c’est bluffant combien on peut retrouver des goûts qui nous sont familiers et qui nous font, en l’espace de quelques secondes, voyager plusieurs milliers de kilomètres…
Mais heureusement, cela cessera progressivement, et nous pourrons chanter et danser tout en remontant les rues du French Quarter. Du monde, beaucoup de monde.
Multitudes de colliers multicolores passent de mains en mains, ou sont lancés des balcons… Dans la joie du moment, certaines femmes n’hésitent pas à montrer un peu plus de leur silhouette pour en recevoir d’avantage. Beaucoup de rires et sourires donc.
Beaucoup de plaisir à partager donc un excellent repas, avant de reprendre nos gambettes et continuer de faire la fête dans la rue.
Tiens c’est vrai, en parlant de cuisine, il nous faut penser à réserver une table pour notre soirée du 31.
Nous portons notre choix sur «The Court of Two Sisters». Un restaurant qui propose un menu très sympa avec notamment un plat que nous aurons tous les 3 choisi et dégusté. La soupe de tortue. Et… la soirée venue… quelle délice. Cette spécialité de La Nouvelle Orléans nous aura vraiment enchanté. En tous les cas, celle préparée par ce restaurant, puisque nous n’en aurons pas goûté d’autres.
The Court of Two Sisters - 31 décembre 2016
La météo n’est hélas pas très heureuse. Parfois la pluie tombe assez drument, notamment pendant le feu d’artifice. Celui-ci est donné sur le Mississipi.
... ou encore ce mariage qui danse et chante en remontant Bourbon Street.
D’autres petits groupes jouent entre 2 précipitations sur un côté de route, ...
Alors parfois, on écoute la musique depuis la rue. Nous passerons néanmoins à la Mecque du Jazz d’Orléans. Preservation Hall.
Live New Orleans Jazz, since 1961. A ne manquer sous aucun prétexte. Une bande d’excellents musiciens qui ont du reste parcouru le monde. C’était SUPER. Ils ont plusieurs représentations chaque soir. Des petits concerts de 45 minutes.
Oui, définitivement une Amérique différente. Un mélange de France, d’Amérique, d’Afrique… en fait le vaudou ou voodoo à la sauce d’ici.
Justement la cuisine cajun...
Tantôt calme, tantôt encombré, on s’amuse du lieu en regrettant la double contrainte de cette règle américaine qui interdit aux jeunes adultes de moins de 21 ans de prendre une boisson alcoolique… En fait, le problème n’est pas que Célia ne puisse pas partager un verre avec nous, mais en fait qu’on nous interdise l’entrée dans ces établissements. Etrange… Un jeune ne peut par entrer dans un bar où ils vendent de l’alcool, même s’il ne prend qu’un verre d’eau !!!
Nous partons donc à l’attaque de ce fameux quartier. Pas très grand, il s’en dégage en esprit festif. Nous arpentons les rues dans un sens, puis dans un autre.
A la Nouvelle Orléans, nous avons réservé un «camping». Les villes, c’est toujours un sujet épineux et la Nouvelle Orléans n’a pas la meilleure réputation.
Bon… C’est pas glamour. Mais le prix est très correct et surtout il est sécurisé et se trouve juste à côté de la ligne de bus direct. Il ne nous faut que 15 minutes pour rejoindre le quartier français.
La météo pendant notre séjour ici ne sera pas des plus heureuses. En même temps, on ne peut pas se plaindre, de manière générale, on a plutôt été très chanceux avec mère soleil.
Ceci nous permet aussi d’apprécier la construction des maisons qui sont désormais, pour la grande majorité d’entre elles, posées sur des pilotis ou de petites collines artificielles. Il est vrai que les cyclones Kathrina et sa cousine sont passés par là. Le couple de la veille nous expliquait justement le ravage, l’eau étant remontée sur des kilomètres emportant tout. Même l’école, réputée construction solide. Du coup, les assurances n’entrent en matière désormais que si les constructions ont les éléments de sécurité prévu. De l’élévation… et parfois ça fait haut.
En route pour la Nouvelle Orléans
C’est donc le 27 que nous reprenons la route en direction de La Nouvelle Orléans. Plutôt que de prendre la route directe, nous suivons la route côtière qui, elle, chemine à proximité des marais.
Il faut dire que n’ayant rien mangé de la journée, nos papilles attendent avec impatience… ... un repas fait maison. En entrée houmous et caviar d’aubergine, pain plat, puis steak tartare et enfin une buche de Noël que Célia a pris en main. Once again… Trop bon.
Le lendemain, grasse matinée… hmmm, puis en guise de petit-déj, on se fait notre distribution de cadeaux. Un moment sympa. De petites attentions… dans tous les sens du terme, que Diable la Tanière a des limites ! La bonne humeur est de rigueur, une jolie lumière extérieure nous invite à prendre l’air avant la préparation du repas de Noël.
Puis il est temps de penser à nos estomacs. Au menu, saumon fumé, foie gras, confit de figue au vinaigre balsamique, mini toasts que nous… toasterons au four. Le tout arrosé avec un excellent vin doux grec.
Il y a des moments tout simplement magiques.
Nous sommes le 24… une ballade sur la plage s’impose. Partiellement seul, partiellement accompagné… Simplement pour laisser le temps à chacun de préparer ses petits cadeaux.
Sur la plage… Rutherford Beach, il y a quelques personnes… se baladant ou pêchant. Nous demandons. Oh yes, please make yourself at home. Vous pouvez rester autant que vous le souhaitez. Pour nous ce sera 3 jours. Un magnifique Noël se présente à nous. Un contraste saisissant qui tranche avec San Antonio la ville où nous étions et la suivante, La Nouvelle Orléans.
Nous nous installons donc sur cette longue plage située dans un paysage typé Louisiane. En effet, l’arrière pays est plein de canaux, marais et autres plans d’eaux. En arrivant du reste, un bébé alligator a traversé la route devant nous. Pas le temps de prendre une photo, mais nous voici désormais dans le sud.
Du coup le 26, ce sera une longue promenade de quelques heures le long de la plage. Nous rencontrons du reste un couple d’américains très sympa, assis dans 2 fauteuils, eux-mêmes fixés sur leur remorque tractée par leur pick-up. Ca, c’est l’Amérique. Beaucoup ri avec eux… à l’aller, puis au retour 2 heures plus tard…
A nouveau, une forme de brume rend le paysage très envoutant.
C’est donc en milieu d’après-midi que nous arrivons à notre bivouac. Nous avions vu ce bivouac sur un site que nous utilisons assez régulièrement ici en Amérique du nord.
Situé directement sur une plage de la Louisiane. Quel contraste avec le Texas. Après avoir parcouru tant de km entouré de grillages (tout particulièrement dans les régions désertiques), nous nous trouvons dans une zone complètement ouverte.
Tant mieux, car à un moment nous compterons jusqu’à 9 pistes d’autoroute…
Nous quittons donc San-Antonio le 24 décembre. Finalement, c’est une bonne idée que de prendre la route en cette veille de Noël. Le trafic n’est pas très dense et la traversée de la ville de Houston se fait sans encombre. Fun.
Nous arrivons dans le courant de l’après-midi à la Tanière. Ce sera autour de notre repas du soir que nous ferons un petit débriefing. On a tous eu du plaisir, mais nous avons aussi appris.
En premier lieu, s’assurer que les températures (avec notre matériel) ne soit pas inférieur à 5 degrés la nuit. Et au-niveau des sacs, nous avons pu faire une check-list plus perspicace pour notre prochain trek. Cela permettra certainement de réduire de quelques kilos le sac de chacun.
Une Louisiane cool
et premiers pas en Floride du Nord
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années