Saut de puce au "New Mexico" et
découverte d'un Texas... plutôt étrange
Et voici nos bivouacs de ces dernières aventures :
Nous passons du reste par le Market Square, la cathédrale Fernando, la place centrale, le tribunal Bexar ou encore le Rivercenter Mall.
San Antonio a définitivement sa propre identité dans l’espace des grandes villes américaines.
Il faut dire qu’avec les décorations de Noël une ambiance très sympa s’en dégage.
San Antonio, à l’instar de nombreuses autres villes, est traversée par une rivière qui, en son centre, forme une boucle donnant à la ville un petit aire de Venise.
Nous arpentons donc les rues, quais et autres zones piétonnes de jour comme de nuit.
L’autre grosse attraction de la ville est son fameux River Walk.
Ce soir là, nous allons aussi dans un restaurant Texan typique. Le fameux BBQ dont on nous a tant parlé ! Qu'il ne fallait manquer sous aucun prétexte. Notre choix se porte sur «The Big Bib». Plutôt surprenant. On s’attendait à un service à table. Il n’en est rien. Service au comptoir, vous vous asseyez et dégustez. Staff super sympa et bonne ambiance. Finalement, un très bon moment, un repas assez bon mais style… grosse tambouille. Du moins si on le voit avec un œil «franco-gastronomique» mdr.
Et ce fort a une particularité notable. Il se trouve aujourd’hui… Downtown ! Et oui en plein centre. Bon, il n’en reste plus qu’une petite partie, l’essentiel ayant été détruit, mais il n’empêche que cela est assez incongru.
En fait, le siège et la bataille d’Alamo, qui se déroula entre le 23 février 1836 et le 6 mars de cette même année, vit une défense acharnée et héroïque des 189 soldats résidant dans le fort. Les assaillants forts de 1800 hommes finirent par prendre le fort au 13 ème jour du siège. Ceci eut comme conséquence un engouement de la part des habitants à rejoindre l’armée texane qui mit ainsi fin à la Révolution le 21 avril 1836, lors de la bataille de San Jacinto contre l’armée mexicaine.
Nous faisons somme toute assez rapidement le tour du fort. Il y a la Caserne, Le Sanctuaire, La Tonnelle ou encore la Salle du Fort Alamo et bien sûr le parc intérieur.
Fort Alamo est bien sûr connu de tout le monde. Une bataille mythique qui fait la fierté de tout l’Etat non seulement, mais de tout le pays. Elle préfigure cet Etat d’un esprit conquérant.
En terme de démocratie, le respect de la propriété est une notion fondamentale, mais il appartient à l’Etat de veiller à un équilibre permettant à tout un chacun de profiter de suffisamment d’espaces publics et donc des biens faits de la nature notamment.
Près de 99 % du territoire est en mains privées !!! Imaginez que seul un peu plus de 1 % appartient à l’état.
Le Texas est en faite une grande propriété privée.
Cela ne nous aura néanmoins pas empêché de faire des rencontres souriantes et avenantes.
Ce que du reste tous les autres états américains que nous connaissons ont pleinement réussis.
Nous avons eu l’impression de traverser les couloirs d’un pénitencier. Des routes, de nombreuses routes, avec de part et d’autre des grilles. De temps en temps, un portail vous informant de l’heureux propriétaire. La question est juste de savoir… Mais qui est donc emprisonné ;-) ? !!!
Alors ce n’est pas tant le fait que nous ne trouvons pas de bivouacs ce soir-là et que nous devons conduire jusqu’à Marathon pour dormir sur un petit parking qui est un problème. C’est la constatation que les habitants et visiteurs vivent au milieu d’une «prison».
Il est temps pour nous de vous présenter le Texas.
Il faut dire que je n’en connaissais pas grand chose hormis les clichés. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il nous aura surpris. Je pense du reste que l’essentiel des gens ne s’arrête pas à la constation que nous en avons faite. Mais elle nous a vraiment choquée. Peut-être est-ce aussi lié au fait que nous le traverserons en roulant.
Finalement, si les Texans que nous aurons rencontrés ont tous été particulièrement sympathiques, chaleureux, nous sommes tristes pour eux. Car du moment que vous sortez des villes, des ranchs privés prennent le relais et vous conduisez sur des centaines de miles, à fortiori kilomètres, avec à votre gauche et droite, des grillages. Je le répète, le Texas nous est apparu telle une grande geôle.
Bref, nous quittons finalement ces barrières pour arriver dans la belle ville de San Antonio.
Notre bivouac se situe à proximité immédiate de la ville, dans un coin tranquille en pleine nature. En fait, il s’agit d’un RV Park dont la propriétaire garde 2 places pour… disons un peu les gens comme nous qui ne cherchent par tout le tralala des campings. Le tout pour un tarif imbattable, sachant qu’on est dans une ville de plus de 2 mio d’habitants. La propriétaire (http://hiddenvalleyrvpark.com) nous accueille très chaleureusement et n’est nullement avare de renseignements sur sa ville.
Nous concentrons nos visites, en cette période toute proche de Noël sur Fort Alamo et le River Walk.
Ce sont les 2 incontournables de la ville.
Et alors que nous sortons du parc, nous faisons cette «incroyable découverte».
Posons le décor. Nous nous trouvons au Texas, dans un état grand comme la France. Dans une région particulièrement désertique. Une route droite nous attend. Elle s’étire sur plus de 60 km avant de rejoindre un petit village perdu au-milieu de nulle-part. Marathon. Quand bien même il fait nuit et qu’il est vrai que traditionnellement nous trouvons notre bivouac avant la tombée du soleil, je ne me fais pas de soucis vu le lieu… Ce sera facile d’en trouver un sympathique.
Tout en marchant, nous décidons de quitter le parc ce même soir, car la météo est annoncée pluvieuse pour les jours suivants et c’est à contre cœur que nous abandonnons l’idée de passer dans les Chisos Mountains.
Rio Grande Village Nature Trail
La sortie du parc se fera de nuit, mais en profitant de vues somptueuses au fur et à mesure que le soleil descend et que nous avançons. Magnifique.
... nous partons pour notre but du jour et la ballade «Nature Trail», située à l'autre extrémité du parc, ainsi qu’une portion du «Hot Spring Trail».
Ces balades, tout en offrant de jolies échappées, ne seront pas autant prenantes que celle du canyon de la veille.
Le lendemain, c’est au Rio Grande Overlook que nous rencontrons un sympathique couple d’allemands également en vadrouille. Il nous conseille vivement une jolie rando au Chisos Basin. Après notre coup d’œil de ce point de vue, et en attendant l’éventuel rando proposée...
Il faut dire aussi qu’on trouve, tout au long des balades que nous ferons, de petites sculptures et autres objets décoratifs que des Mexicains viennent déposer à côté d’un pot en espérant que les marcheurs leur en achèteront l’un ou l’autre. Le journal du Visitor Center que chaque visiteur reçoit met du reste en relief l’interdiction de ce «trafic». Il invite aussi les personnes pratiquant le canoë à ne pas poser pied sur l’autre rive, puisque tout retour sur le sol américain serait considéré comme hors la loi, car ce faisant sans le passage obligatoire d’un service d’immigration.
Bref, on est loin de la rivière du Doubs qui sépare la France de la Suisse :o))
Une des particularités de ce parc est qu’il marque la frontière avec le Mexique. En fait cette mythique rivière qu'est le Rio Grande démarque les 2 pays et il faut avouer que sa faible largeur et son débit calme permet un passage tranquille d’une rive à l’autre pour toute personne tentée par «ce défi».
Cela se resserre de plus en plus et le soleil disparaît pour laisser la place aux rochers et parois du défilé.
Nous le remontons jusqu’à ce que le chemin disparaisse et ne laisse plus que le lit de la rivière entourée des pics du canyon.
Le Santa Elena Canyon Trail est pour sa part beaucoup plus intéressant. Certes le cadre est joli, mais le lieu symbolique dans le défilé du canyon donne une ambiance tout à fait particulière. Nous devons tout d’abord trouver un passage à gué d’un affluant de la rivière pour rejoindre le canyon.
Puis nous faisons un stop au Burro Mesa Pour-off pour une petite balade.
Sympathique, mais après tous les somptueux parcs et ballades de l’ouest, celle-ci reste en deçà.
Lower Burro Mesa Pour-off
En route, nous nous arrêtons tout d’abord au Sam Nail Ranch. Il ne reste que quelques ruines de cette maison ayant appartenu à un fermier venu s’installer il y a 2 siècles de cela dans cette région. Une vie dure liée à un climat particulièrement chaud et aride. Un de ses 2 vieux moulins à eau fonctionne encore. Il y plane comme un fantôme du passé avec le survol de certains oiseaux… tels des prédateurs.
Nous quittons donc Panther Junction et son Visitor Center pour nous rendre au Santa Elena Canyon Trail.
Au réveil, tout est toujours aussi beau et agréable. Alors que nous discutons avec nos voisins, des rangers font un saut. Bien que très sympathiques, ils ne sont pas porteurs «d’une bonne nouvelle». Nous ne pourrons pas rester ici la nuit prochaine. Dommage, car ce site, bien que largement suffisamment grand pour 3 véhicules et même d’avantage, n’est enregistré que pour 2. Et contrairement aux autres parcs nationaux, celui-ci a cet avantage d’offrir des site «sauvages» mais répertoriés et particulièrement avantageux.
Ils nous envoient donc au Visitor Center vérifier si d’autres sites de ce type sont disponibles. Ce sera négatif. Tant pis. Nous dormirons dans un camping «rustique» (comme les américains les appellent, c’est à dire sans possibilité de brancher sa clim, youpiii pas de bruit cette nuit!) proche du Rio Grande.
C’est justement en fin de journée que nous arrivons dans ce parc. Nous trouvons un chouette bivouac au-milieu de ce désert. 2 autres voyageurs s’y trouvent déjà. Un iranien naturalisé américain et un américain du Maryland qui débute sa retraite. Il a tout vendu et vit désormais dans son camping-car, assez modeste du reste.
Ce parc national est tout de même assez excentré. En fait, vu sa situation géographique, nous arrivons au début de la haute saison. Le gros des visiteurs y passe entre novembre et avril. En été, c’est juste intenable. Ils parlent de températures supérieures à 40 degrés à l’ombre.
Retour à la Tanière et on repart pour les 550 km suivants qui nous emmènent à Big Bend. Ce parc national est perdu au sud-est du Texas et collé au Mexique. Du reste, en y descendant, on passe par notre premier «Border Patrol Control». En milieu d’autoroute, tout le monde est contrôlé. Une simple et pure formalité, du moins pour nous autres ; pour ceux sans papier… la fin de journée doit être bien différente.
Nous voici en route désormais pour le Texas et plus particulièrement le parc national de Big Bend.
Et… route est le bon mot, alors que nous avons déjà fait près de 500 km depuis notre départ de Flagstaff, en quittant ce jour nos cactus ce ne sont pas moins de 1100 km qui nous attendent. Mais n'oublions pas notre petite incursion dans l'Etat du Nouveau Mexique.
Nous roulons donc aujourd’hui jusqu’à Las Cruces, la «grande ville» du sud du Nouveau Mexique. Grande, en fait, disons que dans le désert qui nous entoure elle compte tout de même un peu plus de 100'000 habitants. Et elle n’est pas dénuée de charme, surtout avec les collines environnantes qui se parent d’orange en fin de journée en profitant des derniers rayons du soleil qui se reflètent sur les falaises. Ce sera aussi ici que nous profiterons de faire un saut à l’hôpital pour montrer l’ongle du gros doigt de pied de Célia.
En effet, à la suite de notre belle «saison» de ski, son gros orteil avait… morflé dans une chaussure pas super… Du coup, l’ongle était devenu noir et le verdict est qu’il tombera sous peu avec à la clé un tout nouveau pour disons… heu son retour en Suisse au mois d’août. ☺
Nous quittons la ville le 24 décembre au matin, sans oublier auparavant d’avoir passé par «The shop»… la veille. Celui dans lequel nous trouverons tous les produits «plutôt exotiques» pour les américains. Foie gras, fromages, salamis italiens… Bref de quoi se préparer quelques très bons repas pour les fêtes.
Las Cruces - New Mexico !
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années