Et avant la suite... les bivouacs
Nous continuons notre route vers Santa Barbara où nous faisons une petite ballade dans le parc jouxtant le Pacifique. Une ville où on sent la fierté des gens qui y habitent. Courtes rencontres, mais évoquant un esprit orienté «we are the happy few»… A chacun de juger.
Ce ne sera qu’à l’âge de 50 ans, à la mort de sa mère en 1919, qu’il engage une architecte, Julia Morgan, avec qui il collaborera jusqu’en 1947 pour construire cette propriété de 165 pièces. La résidence principale offre tout de même 6300 m2 habitable.
Dans la salle à manger, trônent différents drapeaux. Nous apprenons par le guide qu'ils représentent des districts italiens.
Il y a bien sûr 2 piscines, une extérieur malheureusement en rénovation, car splendide lorsqu’elle est pleine,
Non loin de là, se trouve Hearst Castle, du nom de son défunt propriétaire, William Randolph Hearst.
Voici un personnage qui aura eu une vie pour le moins palpitante. Son père, chercheur d’or, fera fortune en trouvant un autre métal… l’argent. Il achètera alors quantité de terrains. On parle tout de même de centaines de km2 !!!
Vers ses 10 ans, le jeune William partira 18 mois pour un tour d’Europe avec sa mère (env. vers 1880). C’est ainsi qu’il découvrit et tomba amoureux de l’art et de l’architecture.
Bref, nous faisons aussi un petit arrêt à Elephant Seal Rockery, qui est une pointe où nombre d’éléphants de mer ont élu domicile. La vie semble bien douce pour eux… Mais apparemment, attention aux requins qui ont font leur festin lorsqu’ils s’éloignent un peu de la côte.
... ou encore de ce couple californien qui a tenu à filmer notre échange et qui, dernièrement encore, m’écrivait combien notre rencontre les avait inspirés. Il est vrai que pour les américains, lorsque nous leur parlons de notre aventure, ils nous regardent tels des extra-terrestres :o))
A l’instar de ces espagnoles,
Nous nous arrêtons du reste ça et là pour profiter de bien agréables moments, donnant toujours du reste lieu à des rencontres. Tantôt avec des américains, tantôt avec d’autres voyageurs. Mais toujours avec des échanges plutôt sympathiques.
Notre route file désormais sur le long de la Pacific Coast Highway 1, la première route américaine à avoir reçu l’appellation «scenic drive».
La route passe par Monterey, Carmel, puis continue vers Big Sur, San Simeon, pour débouler sur Santa Barbara et enfin la grande banlieue de Los Angeles avec Malibu et Santa Monica.
Nous prenons 3 jours pour parcourir ces quelques centaines de kilomètres et ainsi apprécier la beauté légendaire de cette très belle côte.
... et surtout une quantité incroyables d’œuvres d’art. Celles-ci ayant été acquises à une époque où les pays étaient moins regardants à la valeur de leur patrimoine historique. Il en serait aujourd’hui tout autre.
Soyons clair, y a beaucoup d’émotions à ce moment, mais pas comparables à celles de notre passage du Golden Gate !!!
Le départ de San Francisco ne sera par contre pas aussi agréable que notre arrivée. Non pas que nous soyons triste de partir, mais en cette fin de journée, l’autoroute 101 qui file au sud en direction de San José est très chargée. Sans doute trop…
Nous allons acheter du matériel pour faire une réparation provisoire en attendant notre arrêt prévu pendant 2 mois, en mars et avril 2017, vers Cleveland, Ohio (où j’avais passé une année d’échange en 83-84). Cela nous laissera le temps de faire venir les pièces et faire les réparations.
Maintenant la partie fun va suivre avec les assurances et tout le côté administratif. Il faut dire que quand on voyage tout devient plus compliqué… Pas d’adresse fixe, pas plus de 4-5 jours max au même endroit… De plus, pas de pièces de rechanges disponibles ici aux USA… Ca va être fun…
Mais bon, contre mauvaise fortune bon cœur, on reprend la route, convaincus et conscients que les choses auraient pu tourner de manière bien pire.
Lorsque je vois dans le rétroviseur qu’une voiture en télescope une autre, tout se passe très vite… J’essaie de me pousser vers la droite tout en laissant un maximum d’espace… Mais ça ne suffira pas. Après avoir touché une première voiture, puis une seconde, le gars me touche à l’arrière, tout en passant devant moi, pour toucher un 4ème véhicule et finalement s’encastrer sous un camion !
Notre dernière visite dans la ville se fait au parc Alamo, dont le point d’intérêt est les fameuses «7 sœurs». En fait, il s’agit tout simplement de 7 maisons victoriennes contiguës qui ont été à maintes reprises misent en valeur dans différents films, car mixant une architecture typique et une vue sur le centre de la ville.
Nous profitons de nous balader encore au niveau du Palace of Fine Arts. Un beau bâtiment posé dans un jardin et son petit lac. Au-delà du charme de l’endroit, nous avons trouvé en ce lieu un bivouac particulièrement intéressant pour une grande ville.
De fil en aiguille, nous passons encore par Lombard Street que nous rejoignons de nuit… mais dont nous apprécions ses 8 virages que les habitants de l’époque, en 1920, ont fait rajouter à la rue, la pente de 27% étant bien trop raide pour les véhicules de l’époque.
Puis on passe par ce carrefour offrant une vue très intéressante et bien connue aussi : celle de cette photo intemporelle de ce vieux bâtiment triangulaire pris entre 3 routes et, dans le contre-bas, de la plus haute tour de S.F., elle aussi avec une forme atypique.
Nous partons alors pour China Town que nous découvrons tout en déambulant dans les rues de ce quartier connu de la ville.
On se sent comme des gosses. Tout devant, les cheveux au vent… Quoi ? Ca fait cliché… Oui sans doute, mais on n’est pas les seuls… Les gens semblent se prendre au jeu d’un transport emblématique et au combien agréable. Les rues filent… montent… descendent… Bref un chouette petit moment.
Nous ne pouvons manquer de prendre le fameux « cable car » que nous empruntons depuis Fishermans Wharf et qui nous entraîne jusqu’à Downtown.
Aujourd’hui, en ce 8 novembre, c'est le grand jour et à cette heure tout est encore ouvert… Ici en Californie on vote plutôt Démocrate.
Nous allons manger des sushis dans un restaurant japonais proche de downtown. Et on mixte cet excellent repas avec les premiers résultats qui commencent à tomber.
Le lendemain matin, c’est la douche froide pour beaucoup de monde… ici et ailleurs. Quoiqu’il en soit, même si nous entendons parler d’émeutes à San Francisco et la ville voisine d’Oakland, nous n’en verrons rien. Et comme a dit Obama, le soleil s’est tout de même levé…
Au détour d’une rue, nous tombons sur un centre de pompier de quartier, transformé en local de vote. Plutôt inhabituelle comme situation.
La montée par des escaliers abrupts nous fait passer par des maisons, abordant une architecture originale tenant compte de la nature du terrain. La plupart ayant de superbes vues sur la baie mais un accès pour le moins compliqué.
Finalement, on aura une certaine chance dans notre malheur. Déjà que ça aurait pu être carrément dangereux, nous n’aurons que des dégâts au niveau de nos feux arrières et pare-choc. Tant mieux. Quant au fautif, chanceux aussi. Quand on l’a sorti de sa voiture, complètement détruite (une Tessla à + 100’000$), il n’avait… rien ! Tant mieux pour lui.
A noter encore que les Amérindiens occupèrent le rocher laissé à l’abandon entre 1969 et 1971. On trouve du reste quelques témoignages de cette époque, tels que Indians Welcome ou encore le mot Free qu’on trouve dans la bannière américaine trônant au-dessus d’une porte d’accès.
Des prisonniers « prestigieux », tels que Al Capone ou encore «Bird Man» un «serial killer» de l’époque.
Les prisonniers militaires durent du reste construire eux-mêmes les cellules dans lesquels ils allaient être incarcérés ! Tiens, cela, ça devait être fun…
Pour clôturer cette visite, le retour en ferry nous offre de nouvelles belles couleurs sur un panorama bien plus agréable, peu s'en faut !
Nous passons 3 heures à visiter les monuments et l’île dont son histoire commença déjà au milieu du 19ème.
En effet, dès 1850 l’armée commença d’utiliser ce rocher comme prison.
Mais si la prison est désormais si connue, c’est plutôt lié à son second volet de vie, celui qui la fit se transformer en prison ultra sécurisée pour les criminels réputés les plus dangereux du pays. Elle fut ainsi active des années 30 jusqu’au 21 mars 1963.
Bref, au-delà de cette visite, une des duretés de l’endroit résidait aussi dans le fait d’avoir une vue exceptionnelle sur la ville et le Golden Gate… A coup sûr, quelque chose qui devait peser sur le moral des résidants…
Le départ pour Alcatraz se fait depuis le Pier 33. A 2,4 km au large de la baie se trouve la fameuse prison que l’on rejoint en ferry.
La prison connut quelques tentatives d’évasion, dont certaines eurent une issue fatale des 2 côtés des barreaux. Mais finalement une seule semble avoir réussi, celle de Frank Morris en 1962 et de 2 autres complices qui trompèrent les gardiens avec de faux mannequins, passant par des trous creusés dans le mur de leur cellule.
Ceci étant, on ne revit jamais les 3 compères, laissant la rumeur d’une pleine réussite ou d’une noyade ouverte.
Il y a même un petit coin réservé pour les lions de mer qui se prélassent sur quelques barges qui leurs sont aménagées.
Ce quartier de la ville offrant de très belles perspectives, autant sur le Golden Gate que Bay Bridge, propose de quai en quai, les «Pier» comme ils les appellent ici, des restaurants et boutiques.
Nous en profiterons largement. Nous commençons notre visite par déambuler dans le quartier de Fishermans Wharf. Toujours aussi touristique. Une météo des plus belles nous accompagne du reste tout au long de nos 4 journées de visite.
Il est temps cependant de reprendre nos esprits pour pleinement visiter cette magnifique ville. San Francisco est avec New-York, Rome et Hong-Kong une de mes villes préférées.
Quelle plus belle entrée à San Francisco que celle du Golden Gate Bridge par le nord.
Nous rejoignons la terre ferme pour partir à l’assaut de la Coït Tower. Une construction emblématique de la ville que nous conseillons à quiconque visitant S.F., car offrant une vue panoramique vraiment particulièrement intéressant.
L’émotion est encore plus intense lorsqu’on traverse l’ouvrage au volant de notre Tanière, tout en nous remémorant nos apéritifs de départs, le camping-car trônant sur le bord des routes vaudoises. D’une certaine manière, c’est impressionnant.
La route descend la colline en direction du pont. Un petit arrêt dans le parc jouxtant ce dernier pour découvrir une vue mondialement connue, le Golden Gate enjambant la baie de San Francisco et, dans l’horizon proche, la ville du même nom et sa fameuse prison Alcatraz. Ouahhh, quel pied !
California, San Francisco et la Pacific Coast Highway 1
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années