A chacun de juger ici ==>
Faudrait pas les oublier !
Route 66 - Havasu National Wildlife Refuge
Compte tenu du froid, nous ne ferons pas de sortie sur le lac. Dommage, car il se trouve dans un environnement magnifique et est constitué de coins et recoins. Il serpente sur 2 états, l’Arizona et l’Utah. De taille « raisonnable », il fait 655 km2, à titre de comparaison le Léman fait env. 580 km2, c’est surtout le pourtour de ses rivages qui donne le tournis. Si le Léman fait quelques 170 km, celui de Powel fait… 3140 km… Autant vous dire que le serpent est très long.
Bon allez on a arrêté à 5-3-1. Promis, on la finira la prochaine fois et à tout seigneur tout honneur, Alain menait la danse avec 5 points, j’en avais 3 tout de même et désolé pour toi Theo, avec 1 point y faudra mettre les gaz lol.
Le lendemain matin, il est temps que le petit suisse que je suis de donner la leçon à mes deux compères marseillais hihi ...
Célia s’entrainera au tir à l’arc avec Lina, alors que Manu et Cécile sont contentes de parler voyage... entre filles... On passerait volontiers plus de temps ensemble, mais eux descendent sur le Grand Canyon où nous étions il y a quelques jours, alors que nous montons sur Monument Valley où ils étaient… Et ils doivent sortir des USA pour le 19 décembre prochain au plus tard.
Merci les amis pour ces belles heures passées ensembles.
Nous rejoignons notre bivouac sur les flancs du lac et de Glen Canyon pour passer une super soirée. Que de bonne humeur et de rires. Extra !
... dans une partie de pétanque improvisée et surtout revisitée à la mode voyage… Avec des cailloux…
Ce point de vue surplombe le Lake Powell et offre un panorama extraordinaire. Les couleurs s’intensifient elles aussi au fur et à mesure que le soleil se couche.
Nous passons encore en cette fin de journée à Scenic View, certes le nom n’est pas très original, mais vaut le détour.
Ce très beau point de vue nous rappelle celui de Dead Horse Point dont les contours étaient eux aussi sculptés par cette même rivière.
C’est l’occasion de faire quelques pas, puisque le site n’est pas, une fois n’est pas coutume, juste au bord du parking.
Nous partons tout d’abord voir Horseshoe Bend, un point de vue très connu et prisé sur les méandres du Colorado… Tiens encore lui !
Au petit matin, nous retrouvons les «Bertos Caragol» une sympathique famille française que nous avons rencontré la veille. Manu la mère, Alain le père, Théo et Lina.
Nos nouveaux amis de Marseille, heu… pardon Alain, La Ciotat ;-), sont en route depuis 4 mois et pour 2 ans pour la découverte des Amériques du nord au sud.
Entre nous 7 et leur chienne Gailla le courant passe tout de suite et nous restons 2 jours à échanger tout en visitant les environs.
Avant de quitter Page, nous passons encore au barrage de Glen Canyon achevé en 1963. Ce barrage, tout de même assez impressionnant, est haut de 216 mètres et il est tout logiquement à la base de la création du Lac Powell, en hommage à John Wesley Powell qui cartographia au 19ème siècle le Colorado.
Une journée à jamais gravée dans sa mémoire… et la notre.
Et lorsqu’on ressort de ce sous-sol caché en terre, on a l’impression de sortir de nul part…
Les mots sont difficiles à trouver pour exprimer toute l’incroyable beauté du site.
Un tout tout grand moment.
En fait, on commence la visite par une descente d’escaliers et d’échelles qui nous amènent à la base du canyon. Un défilé étroit, parfois très étroit. On se croirait à l’intérieur d’une œuvre d’art. Des tons rougeâtres, orangés, mais aussi tirant sur le mauve, les roches offrent une succession de courbes improbables et chaque visiteur semble être happé par le rêve.
Pour la suite de la journée, notre choix se porte sur Lower Atelope Canyon. Et quelle visite ! Epoustouflant, grandiose ! Voilà déjà 3 mois que nous visitons les parcs de l’ouest américain et celui-ci, tout en n’étant pas un parc national, car sur le territoire Navajo et géré par eux, est une visite à ne pas manquer. Notre guide sera du reste très vivant.
Et un petit déjeuner d'anniversaire marque le début de cette superbe journée...
Lower Antelope Canyon Navajo Tribal Park
Mais avant cette sortie, un repos bien mérité dans un bivouac magnifique... le Glen Canyon, jouxtant le Lake Powell. Encore une fois... superbe ! ! !
Dernière anecdote, plutôt marrante. Nous sommes rentrés dans le canyon à la minute même où Célia venait au monde
16 ans plus tôt.
Le 2 décembre, Célia fête ses 16 ans et nous avons décidé de garder l’attraction phare de la région de Page pour cette journée. Upper et Lower Antelope Canyon. Ces canyons sont en fait enfuis sous terre et n’ont qu’une faible ouverture à la lumière du jour. Ils n’ont du reste été découvert qu’en 1931.
Nous partons désormais pour la ville de Page située au bord du magnifique Lake Powell.
La route nous amène à ...
Avant la soirée, Célia profite encore d’un bon réseau wifi pour faire quelques skype et c’est finalement dans un restaurant mexicain que nous terminons cette journée d’anniversaire. Grandiose.
... et nous marchons l’essentiel de la crête entre «the village and Hermits Rest».
Un énorme avantage en ce 30 novembre est… qu’il n’y a pas foule et donc nous n’avons aucun problème pour accéder aux points de vues.
Le premier sera Mather Point juste derrière le visitor center. Une vue spectaculaire qui est une parfaite mise en bouche. Nous avons décidé de marcher une partie du Rim Trail qui s’étire sur 21 km.
Ce n’est qu’une succession de paysages grandioses qui se suivent et s’enchainent les uns aux autres. Et encore une fois, ce soleil mêlé à la neige et cette tranquillité nous envoûtent pour une journée tout simplement délicieuse !
Nous utilisons le bus sur les sections qui s’éloignent trop du bord du canyon ...
Notre visite se fait sur la face sud. La plus touristique. La nord étant déjà fermée pour l’hiver. De tout façon, il faut compter 300 km de route pour passer d’une rive à l’autre.
Ici aussi un intéressant et pratique service de bus est mis en place. Nous laissons donc le camping-car sur le parking du visitor Center et utilisons ce service pour nos différentes visites.
Quelques chiffres et informations en préambule. Le Grand Canyon a été formé par la rivière Colorado qui avait déjà fait des siennes un peu plus au nord, souvenez-vous c’était à Canyonlands. La rivière serpente le long des 450 km du Canyon. Il est donc tout simplement gigantesque puisqu’il a une superficie de 4856 km2. Et il aura fallu des millions d’années à la rivière pour en former ses contours. Situé sur un plateau niché entre 2000 et 2500 m d’altitude, le canyon peut s’enfoncer de plus de 1800 m, autant dire qu’en été, la température dans ses parties les plus basses doit être étouffante. Sa largeur peut atteindre près de 30 km.
Nous prenons notre petit déj dans un douillet 22 degrés entourés de neige et rejoignons rapidement le Grand Canyon pour une magnifique journée. Froide certes, mais accompagnée d’un splendide soleil pour la découverte de ce grandiose canyon entouré de neige sur ses hauteurs.
Les paysages n’en sont que plus magiques.
Grand Canyon National Park
Dans un décor féérique, la température est déjà de -14 Celsius à 21h00. Elle est à -18 à 07h15 alors que le soleil est déjà sorti. On peut aisément imaginer qu’elle a dû taper les -20 entre 03h00 et 05h00 du mat. Ouahhh, chaud devant.
Nous dormons à une quinzaine de kilomètres avant l’entrée du parc en pleine nature. Il y a quelques jours encore, nous nous baladions en bermuda. Avant de quitter Kingman, j’avais rapidement checké la météo… et la nuit fut à la hauteur de nos «attentes».
Soyons franc, je n’ai pas dormi sur mes 2 oreilles. Mais rien n’a gelé. Hormis la sortie chauffage, dont la buée s’est transformée en glace, notre Hymer a répondu à toutes nos attentes. Les réservoirs n’ont subi aucun gel et le chauffage nous a dorloté toute la nuit. Magique finalement. Comme ça, la prochaine nuit véritablement glaciale que nous vivrons dans notre tanière, je pourrai en profiter comme les filles l’ont déjà fait cette fois-ci.
Nous reprenons finalement le bus en cette fin d’après-midi pour rejoindre South Kaibab Trailhead et Yaki Point, afin de profiter du coucher de soleil depuis cet endroit réputé.
Nous sommes les derniers à le quitter et une fois la nuit tombée, on ressent le froid glacial qui s’installe à nouveau.
... et de ses 3 musés :
Le Mohave musuem présentant le développement historique de la région (mine, fermes, habitants),
... et finalement ce charmant musée dévolu à la célèbre route. Regorgeant d’informations, de photos ou encore de reliques du passé.
En parlant de reliques, c’est vrai que la décrépitude de certains endroits ajoute un côté rétro-nostalgique, si je puis dire, à la découverte de la «Mother Road». Nous continuons sur cette dernière jusqu’à Williams où nous bifurquons sur la 64 Nord en direction du Grand Canyon.
... la maison Bonelli, construite en 1915 et particulièrement moderne pour l’époque et l’endroit, puisque déjà équipée d’eau courante et d’électricité. La famille Bonelli s’expatria de Suisse durant le 19ème siècle.
... sur Kingman. Cette petite ville vit à l’heure de la Route 66. Une ancienne centrale électrique a été transformée en visitor center et en musée de la Route 66. Tout en faisant un arrêt «logistique» (lessive, courses), nous profitons finalement de cette petite bourgade...
Aussi connu pour ses mules qui arpentent les rues en toute liberté, nous y passons du reste quelques heures avant de poursuivre…
Havasu National Wildlife Refuge
Notre entrée dans l’Arizona marque la partie finale de la découverte de l’ouest américain et le retour sur les grands parcs. Et nous commençons par y passer une nuit sur un site sauvage.
Ceci étant, toujours sur la 66, après un arrêt dans un champ de cactus, nous nous arrêtons à Oatman, un tout petit village perdu dans les collines où la seule économie est… le tourisme. En ce week-end de Thanksgiving, il y a encore bien du monde. Et le petit bourg nous est plutôt plaisant.
Arizona, de la 66 au Lake Powell via l'incontournable Grand Canyon
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années