Et voici quelques bivouacs de l'Ontario :
Nous passons un super moment tous les 5. Nouveau feu de bois, grillade et beaucoup de rire. Ils étaient venus nous dire au revoir le matin, ils sont repartis 24 heures plus tard… Mais bon, aucun de nous autres n’avait un train à prendre lol.
Nous aurons aussi une autre très belle rencontre. Alors que nous jouons dehors, Célia et moi voyons passé un gars sur un étrange side-car… Il a ajouté derrière sa moto une petite « niche » à chien, puis dans la foulée un dernier siège, style « easy rider ». Ici c’est légal. En Suisse, le service des autos en ferait une syncope. Bref, je me retourne à son passage et le mec à des plaques zurichoises.
Heureusement Terry l’électricien, pêcheur à ce moment de la journée, est non loin. Je lui emprunte son échelle et il me donne une tige en métal que l’on courbe à son extrémité. Je monte sur le toit de notre Tanière et je pars à la pêche aux clés. Elles sont sur la table. Je retiens ma respiration quand j’arrive à les attraper et que je les monte… Un big merci Terry. Pas de photos, mais en guise de remerciement, c'est lui qui nous offre un petit recueil de poésies qu’il a écrit.
En voici la couverture :
Alors que nous sortons pour profiter du paysage, une grosse « frayeur » s’empare de nous… La serrure de la porte s’est désengagée et on ne peut plus ouvrir la porte. Elle n’est pas fermée à clé, mais on en aurait besoin pour la « réengager ». Ca veut dire en bon français, qu’on est enfermé dehors. Aucune fenêtre n’est ouverte. Seules les lanterneaux le sont.
Anne la neuchâteloise et Patricius le zurichois sont sur les routes du monde depuis 2 ans en moto. Une reconversion pleinement heureuse pour cette ancienne banquière…
Nous faisons face à une petite chute d’eau et de l’autre côté, l’immensité du lac se dessine jusqu’aux îles Slate.
Nous nous arrêtons finalement à Terrace Bay. Un joli coin où les habitués viennent pêcher, se promener ou encore mettre leur bateau à l’eau pour une escapade.
Nous passons par la baie d'Alona...
... ou encore la baie Michipicoten.
Alors ni une ni deux, nous nous y rendrons pour profiter de ce beau petit lac et de sa petite chute… Beaucoup de rire avec le matelas pneumatique.
Pour agrémenter le côté vie cool, nous avions gardé à l’esprit un chouette endroit, une dizaine de km en arrière, où nous ne pouvions pas dormir mais où la baignade s’imposait.
Cela nous permet de discuter avec les plaisanciers et autres pécheurs. Du reste, nous recevons 2 gros filets de perche que nous ferons griller sur notre BBQ. Un couple de personnes âgées tellement heureux de nous avoir préparé ses 2 filets…succulents.
Bref, nous reprenons finalement la route pour nous arrêter cette fois-ci à Spragge. Tout au nord du lac Huron. Un bel endroit à nouveau. Directement au bord du lac. De petites îles nous font face et il y a un petit débarcadère pour la mise à l’eau des bateaux privés.
Pour finir ce petit tour des Grands Lacs, notre route cette fois-ci longe le Lac Supérieur. Le plus grand lac au monde. Il fait tout de même plus de 2x la taille de la Suisse. Une véritable mer intérieure. Cette route nous offre à maintes reprises de très belles vues.
Le premier se situe sur le bord de la rivière Wanapitei, au sud de la ville de Sudbury.
Nos 2 potes passent du reste le lendemain pour nous donner du bois, trop sympa. Célia propose de passer au « Convenience Store » non loin pour acheter des marshmallows… Ni une ni deux, la voilà partie avec Cécile pour une petite ballade… Soirée saucisses et « guimauve » au feu de bois, cooooollll.
Outre la rivière qui nous accueillera pour une bonne baignade, nous avons à dispo un foyer pour le feu…
Un petit bivouac tout sympa, comme on les aime. Ce sont du reste 2 canadiens qui nous ont amené ici. Alors qu’on cherchait justement un endroit tranquille, je suis tombé sur eux, qui sirotaient des bières à côté d’un feu… Come on over budy, have a beer… Oh thanks. Actually I am looking for a good spot for my RV… et ni une ni deux, on les suit sur une dizaine de km.
Pas étonnant qu’il ne soit pas toujours facile de tenir les objectifs… heu ah oui aujourd’hui on travaille sur le site hihi.
Avec les chutes du Niagara, nous marquons la « fin » d’un périple relativement clair, il est temps pour nous de se concentrer un peu sur la suite. L’automne approche, donc une certaine baisse des températures. Nous avions déjà pris la décision de passer par le nord des Grands Lacs tout en partant vers l’ouest. Certes, le trajet est plus long que de traverser directement sur les USA depuis les chutes de Niagara, mais la route nous semble plus agréable, plus sauvage.
Le trajet entre les chutes du Niagara, situé entre le lac Ontario et celui d’Erie, et Thunder Bay, à l’extrémité nord du lac Supérieur, représente un trajet d’env. 1600 km. Tout de même…
Pour ce faire, nous devons rejoindre Toronto avant de monter plein nord en direction de la baie géorgienne. Celle-ci fait partie du Lac Huron. La rive nord-est est très belle et peuplée d’une multitude d’îlots. Nous pourrions encore continuer les visites… mais nous avons l’impression de ne pas avancer. Il nous faut de toute façon commencer un semblant de planning pour les USA. Respectivement faire une sélection des principaux parcs que nous souhaitons visiter et tenir compte de la météo qui va indéniablement changer. Nous décidons donc de faire quelques arrêts sur ce trajet pour, d’une part « travailler » sur notre parcours américain et s’occuper du site et des photos… et d’autre part, après toutes ces visites, « se la jouer » un peu plus cool.
Nous ferons finalement 3 arrêts de 3-4 jours.
Voilà, nous sommes finalement arrivés à Thunder Bay. La frontière est juste à côté et c’est désormais aux USA que nos aventures vont se poursuivre. Nous finalisons les dernières touches de la prochaine mise à jour.
See you guys, uncle sam is waiting for us ;-) !
Dans notre « ticket », nous avons encore une dernière attraction, le white water walk. Situé en aval des chutes, il s’agit d’un rétrécissement des gorges de la rivière qui crée du coup des vagues avec des creux de 3 à 5 mètres.
... un feu d'artifice en prime ...
D'abord de nuit, avec le show de lumière ...
On fait le tour traditionnel. A savoir, journey behind the fall, (on se trouve derrière les chutes, une galerie a été creusée), mais le point le plus intéressant du tour est la sortie sous « table Rock » (le belvédère situé à la cassure de la chute canadienne), qui offre une vue latérale juste à mi-tombée des chutes. Superbe !!
J’avais déjà eu l’occasion de m’y rendre pendant mon année d’étude aux USA en 1983… Que de changements. Oh non, pas au niveau des chutes en elle-même, mais on a l’impression d’arriver dans un parc d’attraction : hôtels, tours, magasins de souvenir, vendeurs ambulants… Bref dans un tout petit périmètre, il y a une grosse concentration de tout ce qui ne correspond pas au principe des chutes, leur côté sauvage. Mais soyons clair. Si votre regard se porte sur l’objet de votre visite, c’est tout simplement magnifique.
Nous quittons désormais Toronto pour rejoindre un haut lieu des voyages de noce, les chutes du Niagara.
Marquant la frontière entre les 2 grands voisins, il y les chutes américaines et les canadiennes, ces dernières étant plus spectaculaires puisque formant un fer à cheval.
Nous descendons finalement au bord du lac pour rejoindre en bateau l’île de Toronto, située juste en face du centre ville.
…et on peut même voir leur dernière « invention », l’ »haut-d’à-cieux ». Il s’agit de se placer sur une corniche d’1,5 m de largeur à 356 m du sol… Bien sûr, vous avez un harnais. Vous pouvez même vous pencher dans le vide et faire… coucou de la main, à nous qui les regardons depuis le skypod. A coup sûr un bon coup d’adrénaline. Mais aussi un coût qui freinera nos ardeurs… 220$/pers.
Nous montons ensuite au skypod qui lui se situe à 447 m. D’ici, la vue est encore plus spectaculaire…
Notre premier arrêt se situe à 346 mètre. Ici se trouve notamment un sol en verre qui nous donne la sensation d'être dans le vide…
Alors on se « contentera » de la sublime vue qu’on a sur la ville et loin à l’horizon. De jour, comme à la nuit tombée.
De retour, nous montrons au haut de la tour CN. Cette tour, haute de 553 mètres correspondant à 180 étages, fut longtemps la plus haute du monde. A sa conception en 1976, elle n’était prévue que comme tour relais. Et finalement, les autorités ont décidé, au vu des superlatifs que cette construction allait avoir, d’en faire peut-être aussi une attraction touristique. Bien leur en a pris, puisque ce ne sont pas moins de 2 millions de visiteurs qui y font un saut chaque année.
Un joli parc d’où on peut jouir d’une très belle vue et profiter, comme les anglophone disent, de la Skyline de la ville.
Nous ne souhaitons pas passer, à l’instar des autres grandes agglomérations, trop de temps. Dès lors, notre visite se fera à pied, les yeux levés, surtout à Downtown. Nous nous baladons au gré des rues, des bâtiments, de nos envies.
Nous avons compté, sans pouvoir les photographier car trop de trafic à ce moment, des autoroutes ayant jusqu’à 8 pistes, respectivement 16… bidirectionnelles. Pour des raisons de sécurité j’imagine, ils mettent des murets de séparations tous les 3, 4 ou 5 pistes, selon les directions futures. Mais ça donne quant même une indication du trafic et de son volume.
Notre prochain arrêt est lui bien différent. Nous arrivons à Toronto. Cette gigantesque ville de plus de 6 millions d’habitants est le cœur économique et financier du pays. Ici les gratte-ciel ont poussé comme des champignons. Elle est désormais la 4ème plus grande ville d’Amérique du Nord, après New-York, Mexico city, Los Angeles et Chicago.
Nous faisons une croisière qui nous permet de découvrir toute la beauté de l’endroit. C’est vraiment magique. Et avec le beau soleil de ce jour, l’envie nous gagne… Plusieurs de ces îles ont été achetées à l’époque pour des montants aussi ridicule qu’un ou deux $, ou encore échangées contre une bouteille de scotch… Aujourd’hui, la plupart dépasse le million de $ et vraiment chanceux sont ceux qui en ont hérité… Je dis volontairement chanceux pour les héritiers, car pour ceux qui ont « profité » de la naïveté de certains il y a 100 ou 150 ans, ils étaient déjà dans la philosophie « pas de bras, pas de chocolat »…
Situées à la naissance du St-Laurent, nous atteignons Gananoque non sans « nostalgie », nous qui venons de passer plusieurs mois à remonter, suivre, contourner ce fleuve et ce sur plusieurs provinces.
Les 1000 îiles, en fait il y en 1865, est un étonnant archipel de petites îles disséminées sur cette portion du fleuve, où du reste la frontière entre le Canada et les USA va et vient et chemine au gré du fleuve.
Au retour, un dernier saut chez ses petits-enfants, que nous avions rencontrés la veille, et voir si la petite Zoe n’a pas oublié Mr funny funny… On a bien ri avec elle et ses frères, Brody et Jacob.
Nous profitons de ces quelques lignes pour remercier très chaleureusement Barry et Getza pour leur super accueil, les excellents repas, vins et rires partagés.
We keep in touch guys !
Ma foi… tout ça étant des plus délicieux.
… avant de prendre un déjeuner pique-nique fort sympathique également…
Nous faisons aussi un petit saut dans la sympathique bourgade de Merrickville, …
… et de pousser jusqu'au cottage de sa sœur, situé en bord de rivière et où nous partagerons un petit verre de blanc…
Bref, Barry nous emmène à une des nombreuses écluses du canal, où alors âgé de 16 ans il travaillait l’été au maniement de cette dernière. Et aujourd’hui encore, le même système est utilisé. Le canal ayant été classé au patrimoine mondiale, il y a une volonté de garder un côté résolument « rétro » qui donne une dimension d’autant plus bucolique au site.
Le lendemain, après un autre bon petit-déjeuner et alors que Getza lui va au boulot ;-), Barry nous emmène à la découverte du Canal Rideau.
Ce canal construit à une époque où les Etats-Unis et la Grande Bretagne se disputaient le Nord du continent, permet de rejoindre Kingston sur le lac Ontario à Ottawa. Les travaux débutèrent dans la foulée de la guerre 1812-1814 entre les USA et le Canada favorable à la couronne britannique. Finalement, le canal ne fut jamais utilisé pour son affectation d’origine et fait, depuis très longtemps, le bonheur des plaisanciers qui peuvent ainsi sillonner ce magnifique cour d’eau qui traverse une non moins belle région, surtout en été.
Il est temps de retourner à la « maison », d’où nous pouvons observer notre tanière qui se repose dans le parking sécurisé. A nous les longues douches ☺…
Nous replongeons momentanément dans les souvenirs suisses… Barry nous enregistre chaque jour le 19.30 (News) de la RTS sur TV5… Ca fait tout bizarre… Vachement plaisant et en même temps cela nous fait d’autant plus apprécier le voyage. Les nouvelles ne changent pas…
D’ici, on profite d’une magnifique vue sur la capitale en général et plus particulièrement sur la colline du parlement.
On y fait un saut rapide pour observer les grands totems qui trônent à l’entrée de cette très belle construction.
Nous faisons encore un arrêt au musée canadien des Civilisations ou musée de l’Histoire. Celui-ci se situe de l’autre côté de l’Ottawa River (en français, rivière des Outaouais), donc au Québec dans la ville de Gatineau.
Ce parc est traversé lui-même par le canal Rideau et une succession de plusieurs écluses permet aux bateaux de passer du canal à la rivière et met une touche finale au côté pittoresque de l’ensemble.
Une ville faite de magnifiques résidences, de nombreux parcs, cours d’eau, dont le canal Rideau classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ce canal, qui gèle en hiver, se transforme en plus grande patinoire du monde et permet de rejoindre le centre ville en patin sur une bonne dizaine de kilomètres.
Nous passons par le quartier des ambassades, la colline du parlement, composée entre autres de la cour suprême, et de 3 « blocs » appelés east block, west block et centre block, ce dernier étant « coiffé » de la Peace Tower.
Une succession d’édifices imposants mais posés de manière harmonieuse au sein d’un grand parc. Nous y repasserons du reste le lendemain pour y prendre quelques photos avec une météo moins pluvieuse.
Le lendemain, après un petit-déjeuner… avec les croissants, s’il vous plait, ils nous emmènent pour un tour de ville. La météo n’est pas des plus belles, mais le « guide » compense largement.
Cette ville d’un million d’habitants est avec Québec notre ville préférée du Canada. Elle est composée de nombreux anciens et charmants bâtiments. Très bien entretenus, propres. On sent la capitale. Elle se veut comme toutes les capitales du monde qui ne sont pas le poumon économique du pays, c’est à dire tout en charme et d’un esprit « provincial » si je puis dire.
Bref… le meilleur des 2 mondes.
Et les hostilités… avec tout ça … ? Hé bien, il n’a pas fallu long. Elles ont repris d’entrée… référence à nos dernières 48 heures chez Pat & Brigitte.
Un superbe apéritif, un excellent repas… Et nous avons déjà l’impression de nous connaître depuis des années.
Un immense merci pour cet accueil !
Nos 2 nouveaux amis nous accueillent donc très chaleureusement au sein de leur penthouse. Ce duplex au 23ème étage avec une superbe terrasse offre, bien sûr, une magnifique vue sur le centre ville et les champs environnants, l’immeuble ayant été construit juste à côté de l’immense ferme expérimentale appartenant à Parc Canada.
Nous arrivons en fin de journée chez Barry et Getza. Il est temps de faire les présentations. Barry, un ancien prof de français à la retraite, amoureux de la France en particulier et plus largement de la francophonie, est en fait un ami à Thierry, connaissance commune que nous avons en France. Et lorsque Thierry nous a écrit pour nous proposer de nous mettre en contact avec Barry, nous avons bien sûr accepté avec grand plaisir. Un premier mail… et voilà déjà que Barry nous propose de nous héberger pendant notre séjour dans la capital.
Bien nous en a pris et merci Thierry pour cette très bonne initiative ;-).
Ottawa marque pour nous l’entrée dans cette nouvelle Province, la 6ème de notre périple, l’Ontario.
Ontario veut dire « Belle Eau » en iroquois. Et elle mérite bien son appellation, puisque la surface des lacs ne couvre pas moins de 200'000 km2 ! A cela s’ajoute nombre de rivières.
Bref, tout ça pour dire que si l’Ontario est la province la plus peuplée, la plus industrielle et qu’elle est le cœur économique, politique et culturel du pays, elle n’en n’est pas moins un magnifique contraste de villes modernes, de campagnes romantiques et d’immensités sauvages telles que nous les imaginons au Canada.
Nous voyons également un film retraçant l’évolution des chutes.
Et finalement, nous faisons la petite croisière qui remonte le bout de rivière jusqu’au « bord » de la chute principale… Bon il y a, à ce moment, tellement d’embruns qu’on ne chipote pas pour les derniers 20 mètres. Mais c’est magique, surtout par beau temps. Nous avons adoré et passé 2 très belles journées.
La traversée de l'Ontario : de Ottawa à
Thunder Bay
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années