D'une chute à l'autre, nous faisons encore un saut à celle de Phylomène, située à proximité.
Bien, nous voilà désormais fin prêt pour faire une longue route et rejoindre Montréal. Nous approchons gentiment de la fin de notre périple québécois. Il est temps donc de vous faire apprécier nos bivouacs...
Pour faire court, le saumon de l’atlantique vient toujours frayer dans les eaux douces. Et le petit mettra 2-5 ans, en fonction des lieux où ils se trouvent, avant d’essayer de rejoindre l’océan. Et leur vie n’est pas un fleuve tranquille. Si la femelle « pond » tous les 2-3 ans, environ 5000-8000 œufs, seul 4-5 unités atteindront l’âge adulte.
Le même roman pour les 3 :-), chacun son tome, généreux je les ai laissé commencer en premier lol. Bon Célia prétend que c'est elle qui est généreuse, car elle nous laisse lire sa trilogie mdr bis
Nous passons aussi aux chutes, mais ne verrons pas de saumons les franchir. (Je profite d’une photo à disposition sur le site).
Nous quittons désormais le sud de la Gaspésie pour rejoindre la Bas du St-Laurent en traversant la vallée de la Matapédia.
Nous abandonnons la route principale à la hauteur de Amqui pour rejoindre le site des chutes et marais de Causapscal. Un haut lieu de l’étude et observation du saumon. La guide d’interprétation est particulièrement compétente.
Nous revoilà parti. Cap sur Carleton-sur-mer et plus particulièrement le Mont Saint-Joseph dont le sommet est à 555 m d’altitude. Une belle montée pour une belle vue sur la baie des Chaleurs et le Nouveau Brunswick désormais juste en face. On se rend déjà bien compte du parcours réalisé depuis notre arrivée en mai et de la grosse boucle que nous avons faite.
C’est du reste sur leur parking qu’on fera la rencontre d’un très sympathique couple sexagénaire, grand voyageur, avec qui on échange bien des informations de part et d’autre, notamment sur l’Alaska, terre où nous devrions nous revoir l’été prochain.
Le site se prête à la lecture et à un peu de farniente. Nous sortirons du reste "Charly" pour faire une petite virée. Un moment très agréable dont nous profitons tous les 3 avant de reprendre la route.
La journée avançant, nous cherchons un bivouac qui tombe à point nommé et dont le charme et la tranquillité nous fera y rester près de 4 jours. Nous sommes face à la mer d'un bleu profond. Au loin, un phare nous montre sa lumière une fois le soleil couché, quelques pêcheurs viennent taquiner le poisson.
Nous nous arrêtons à… Bonaventure. Désolé 2x le même nom, mais pour 2 sites différents. En fait, une guide d’un centre d’interprétation au Parc Forillon nous avait parlé de cet endroit et nous avait fortement conseillé d’y faire un saut pour une descente en kayak sur la rivière du même nom.
Bien nous en a pris de suivre son judicieux conseil. Si cette rivière est, semblerait-il, classée dans le top 10 mondial des rivières les plus limpides, l’eau étant des plus claires en effet, on passera une journée extraordinaire à descendre les 22km proposés par Cime Aventure. Ca faisait un moment qu’on voulait en faire. Et c’était juste top. On en refera à coup sûr.
Nous avons atteint désormais l’extrémité de la Gaspésie, il s’agit pour nous de faire la boucle et de continuer sur la face sud. Nous rejoignons la baie des Chaleurs, ainsi nommée par l’explorateur français Jacques Cartier qui la découvrit au 16ème siècle, en plein juillet, un jour de brume. Mais ne croyez pas que l’eau de la mer soit particulièrement chaude…
Ce parc national est surtout connu pour la colonie de fous de bassan qui y élisent domicile lors de leur migration. On parle tout de même d’un quart de millions d’oiseaux.
Divers sentiers sont disponibles sur l’île. Nous choisissons celui qui en fait le tour. Si nous démarrons la journée sous un beau soleil, très vite le brouillard tombe et il nous accompagnera pour une bonne partie de la journée. Peu importe, le spectacle est saisissant.
Nous profitons le soir d’un dernier atout de Percé, ses fameux homards. Heu… enfin les filles, moi ce sera le saumon de l’Atlantique.
De notre côté, on fait une première balade le long du rocher à marée basse, tout en devant enlever nos chaussures pour différents passages dans l’eau.
Au large se trouve l’île de Bonaventure-et-du-rocher-Percé. La traversée en bateau nous permet d'avoir une autre perspective du Rocher Percé et ses alentours.
... et nous arrêtons pour une nuit, juste en face du célèbre rocher.
Percé est, quant à elle, une petite commune… très, mais très touristique ! C’est le moins qu’on puisse dire. Elle me fait du reste penser aux stations de ski pendant les fêtes de fin d’année. Ca grouille de toute part.
Nous mettons le cap sur Percé et… son fameux rocher.
En route, nous ne manquons pas un autre rocher, celui de la tête d’indien ...
Avec 433 mètres de long et 80 m de haut, le roché est connu pour sa voûte, alors qu’une seconde existait à l’époque, mais l’érosion a déjà eu raison de celle-ci en 1845. Malgré son poids estimé à 5 millions de tonnes, Il en perd quelque 300 chaque an et son espérance de vie a ainsi été estimée à un maximum de 300 ans. Suffisamment pour assurer encore quelques bonnes affaires pour les commerçants du lieu.
Nous aurons 2 phoques qui joueront avec nous pendant une bonne dizaine de minutes. Ils vont et viennent. Nous tournent autour. On dirait qu’ils nous font des clins d’œil… C’est vraiment magique. Nous, on se laisse approcher et on bouge tout doucement. Un pur moment de plaisir ! Ca restera gravé dans nos mémoires.
Et soudain… le pied géant !!!
Bref… on se réjouit. Au matin… ahhh gros brouillard. Mais fort heureusement, alors que nous arrivons au petit port, le temps se lève et c’est sous un soleil radieux et une mer d’huile que nous prenons le large. Nous sommes équipés de combinaison de plongée en néoprène 14mm. Un équipement complet.
Une fois sur le site, hop à l’eau en suivant les consignes qui sont de rester tranquille et d’observer…
Nous voyons nombre de phoques en train de se reposer sur les berges de l’océan. La tête sous l’eau, nous en voyant de loin, mais profitons déjà de quelques homards, crabes ou encore méduses.
Cela fait maintenant quelques jours qu’il fait beau et nous espérons garder cette météo pour le lendemain, car nous avons prévu une sortie pour aller observer et idéalement nager avec les phoques. En effet, ceux-ci sont relativement nombreux dans ce parc national et une sortie est organisée pour se baigner et les observer depuis la mer. Régulièrement, ils viennent jouer avec les gens.
Il faut dire que le soleil brille et la température est chaude à souhait. Le tout sera agrémenté ça et là de quelques rencontres et bonnes rigolades…
Et nous finirons pas nous rafraîchir les pieds par un petit passage dans l'eau limpide et oh combien fraiche :-) du golf du St-Laurent.
Le lendemain, nous nous décidons pour le sentier menant au sommet du parc, le Mont St-Alban. Ce trail fait une boucle et passe ainsi sur les deux ailes de la réserve.
En son sommet est niché un belvédère offrant vue et panorama à 360 degrés. Simplement magnifique.
... et d’une très belle luminosité.
On croisera aussi plein de porc-épiques et notamment un qui a déjà pris ses quartiers de nuit dans un arbre.
Bref, un très joli moment.
De plus, étant donné que nous partons pour ces 3 heures de marche vers 17h00, nous pouvons profiter de nombreux coups d’œil sur les baleines qui jouent avec nos yeux et nous font faire un petit concours de qui en voit le plus ou encore la plus belle…
Nous sommes dans le Parc National Forillon. Non loin de Gaspé, il est à l’extrémité de la Gaspésie et forme comme une extension qui part dans la mer.
Nous décidons d’y passer quelques jours. Car le soleil est de retour et le parc nous plait beaucoup.
Nous faisons tout d’abord une première marche qui suit la côte et file jusqu’à son extrémité. Appelée "bout du monde", la balade nous amène au Cap Gaspé et est particulièrement agréable pour les points de vue.
Donc, tôt samedi matin, en route et… 2 heures plus tard, le job est bien fait, le robinet est changé et l’aventure repart de plus belle.
Quel paysage et tranquillité. Ce site se situe à une bonne quinzaine de minutes de la route principale et suit une route non goudronnée. Bref, un moment génial.
On est dans un cadre enchanteur. Bon… on a de la chance. Il faut dire qu’à l’heure où on arrive, le site est déjà fermé et on partira avant son ouverture, du coup on peut poser notre véhicule directement face au phare qui surplombe la baie du St-Laurent.
Nous nous arrêtons non loin de notre « revendeur » à la Pointe à la renommée. Quel site ! Cet ancien phare que Marconi (souvenez-vous, c’est l’Italien dont on vous avait déjà parlé à St-Johns / Terre Neuve) a utilisé comme base de communication « sans fil », est juste sublime.
Nous avons un petit souci de robinet, en l’occurrence il coule en continu. Il faut donc arrêter la pompe. Je n’arrive pas à régler le problème, du coup, nous décidons de ne pas rester ici à attendre le retour du soleil et filons pour trouver un revendeur capable de résoudre ce petit tracas.
Ce sera chose faite le lendemain… Et oui le Canada c’est grand et il nous faudra faire un bout de route avant de "tomber ", bon on s’est renseigné en route ;-), sur un revendeur de « roulottes ». Mignon, non !! Le nom… pas le soucis !
Nous reprenons la route et passons finalement la nuit à proximité d’un parc d’éoliennes à Cap-Chat. Il y a la possibilité d’en gravir une et monter à 100m. Mais la pluie commence, persiste la nuit et du coup l’activité est suspendue pour la journée pour des raisons de sécurité.
Nous poussons la route ce jour encore vers Matane et son « barrage » pour observer la montée des saumons. Ils ont aménagé un point d’information. Si le film retraçant la vie des saumons est intéressant, la vue que nous espérions est quant à elle décevante. Il y a bien une sorte de « circuit » où on peut voir les saumons passer la chute, mais la vitre, ou plexi, est rayée et mal positionnée. On en verra quand même 3 sautés la petite chute à contre-courant.
Nous visitons encore un musée retraçant un naufrage nettement moins connu que celui du Titanic, et pour cause, il eut lieu au début de la première guerre mondiale, mais qui fit non moins de 1000 morts…
effectuait en fait des aller-retour entre l’Angleterre et le Canada avec des immigrants et aussi parfois des gens sur le retour. Il fit donc naufrage par une nuit de brouillard entrant en collision avec un cargo le long du fleuve St-Laurent. Il ne mit que 14 minutes pour couler, d’où le nombre important de victimes. Depuis lors, il y a des pilotes qui prennent le relais des capitaines de gros bateaux, lorsqu’ils arrivent au niveau du resserrement du fleuve, pour les accompagner à bon port comme on dit.
Enfin bref, une visite, une « immersion » très palpitante.
On est tous les 3 très excités par cette visite. Elle est du reste fort intéressante et je n’ose pas imaginer la dose de courage qu’il faut pour vivre dans un cigare métallique, sous 200 mètres d’eau, entassés les uns sur les autres, sans jamais trop savoir ce qui va arriver… Assurément, il faut être fait pour…
Un sous-marin « hybride », puisque électrique et à moteur diesel. En fait, ils utilisaient le moteur pour recharger les batteries. Avec l’avantage d’être particulièrement silencieux dans ce mode de fonctionnement. Construction achevée en 1965, il resta en service jusqu’en l’an 2000.
Avant de rejoindre la Gaspésie, nous nous arrêtons encore à Pointe au Père, situé quasiment à la frontière de la Gaspésie où nous allons visiter le seul sous-marin ouvert au public au Canada.
Chaque cm est compté et hormis les couchettes, qui du reste sont toujours très étriquées, tous les espaces disponibles sont utilisés pour les moteurs, les instruments, les armes, la technique…
Pour bien fêter la venue de notre nouvelle colocatrice, Cécile avait à cœur de lui faire un repas de fête.
Nous commençons par un tartare de saumon, puis poursuivons avec des tournedos de bœuf, sauce à l’échalote, panais au miel et riz complet aux légumes. Au désert un crumble de framboises. Tout ça dans notre tanière !
Le lendemain, nous prenons la route en direction de la Gaspésie. Nous nous arrêtons malgré tout dans la région du Bas du St-Laurent, dans le petit village de l’Isle Verte. Nous nous y baladons et y resterons pour la nuit. Sans être véritablement animé, l’endroit est néanmoins plaisant et les rencontres agréables. Nous passons un très bon moment à « jaser » avec 2 québécois fort sympathiques.
Pour le second service du menu Québec :
La Gaspésie
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années