Voilà, il est temps de vous faire découvrire quelques bivouacs avant nos procaines aventures....
N’ayant pas été présent à la remise de diplôme de fin d’études secondaires de Célia, il me tient bien sûr à cœur d’organiser une petite soirée dans un bon restaurant de la ville. Après un scrupuleuse recherche sur internet ;-), mon choix s’est arrêté sur le restaurant Le Guéridon. Et quel bien m’en a pris. Nous avons passé une superbe soirée ! Un repas délicieux, un peu de champagne, 2 très bonnes bouteilles de vins rouge espagnoles, un service aux petits soins, souriant et une bonne compagnie tous les 4.
Des émotions différentes seront décidément encore bien d’actualité le lendemain sur ce parking lorsque Christine prendra la route de Montréal pour rentrer en Suisse.
Hey… Merci encore Christine de nous offrir à Célia et moi la possibilité de passer cette année !!
Nous y ajouterons encore une petite traversée du fleuve Saint-Laurent pour profiter d’autres perspectives.
Petit apéritif sur une belle terrasse, cette journée s’enchainera par une soirée détendue dans une ville, elle, très animée de festivals et musique en tout genre.
C’est du reste en pleine dégustation qu’une surprise, une très belle surprise, me titille dans le dos. Célia… Alors que nous ne devons retrouver Célia et sa maman que dans 2 jours à Trois-Rivières, elles viennent d’entrer dans le magasin… Décidément les grands esprits se rencontrent hihi… Elles avaient aussi planifié de faire un saut dans cette boutique et le monde étant petit, elles y sont venues alors que nous y étions déjà. Trop cool et quelles émotions !!!
On passera finalement toute la journée ensemble à visiter Québec.
On se prélassera à flâner dans ces quartiers de la vieille ville, profitant des jolis coups d’œil s’offrant à nous. De la Place-Royale, au quartier Petit-Champlain, sans oublier l’hôtel le plus photographié au monde, Fairmont le Château Frontenac.
... Il s’agit d’une boutique spécialisée dans les produits artisanaux de l’érable. Ils ont d’ailleurs aménagé un petit musée à l’étage et on peut y faire des dégustations.
... puis passerons par les remparts, que nous longeons entre la Porte Saint-Louis et la Porte Saint-Jeant avant de rejoindre une rue animée du vieux Québec que nous avions sélectionnées car un magasin intéressant s’y trouve...
Nous continuons notre balade par la colline Parlementaire, profitant d’un joli coup d’œil sur la fontaine de Tourny...
... et de plus un parcours interactif retraçant le Québec d’hier comme celui d’aujourd’hui avec des informations comparatives intéressantes.
Nous commençons notre visite du côté de l’observatoire de la Capital comme ils l’appellent. Il offre un panorama intéressant sur la ville du haut de ses 31 étages. Le vieux Québec, l’Iles d’Orléans, la Citadelle, les quartier environnants...
Avant de partir, nous nous renseignons pour un bivouac. Il paraît qu’il y a un parking proche du centre pour les "motorisés" (camping-car en québécois). On le trouve et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne se mouchent pas avec le dos de la cuillère… 70$ pour 24h et 50$ pour les 6h suivantes… Rien que ça. Allez, ni une ni deux, on se cherche un Walmart, ce sera parfait et on prendra le bus pour rejoindre le centre.
On va être cash. Québec, on a vraiment aimé. Cette ville de 600'000 habitants est une très belle ville. Il y a une véritable ambiance, un caractère, un cachet. Bref une jolie ville comme on les aime. Il est vrai qu’avec une histoire de 400 ans, elle fait partie des vielles villes nord américaines et du coup un charme différent lié aux constructions… routes, rues, bâtiments.
Si la chute de Montmorency est moins connue, elle vaux malgré tout le détour. Le parc est bien aménagé et on y passe un chouette moment.
Les Chutes de Montmorrency
Même si il est déjà 19h30, nous reprenons la route. Nous voulons rejoindre demain matin la ville de Québec et il y a encore un bout de route. Nous prenons le petit ferry à Tadoussac, gratuit en l’occurrence, et ferons halte à mi-chemin à La Malbaie.
Situé à une petite vingtaine de km du centre de Québec, le parc de la chute Montmorency sera notre première halte. Avec ses 83 m de hauteur, elle a dés lors 30 m de plus que les fameuses du Niagara… Décidément, les canadiens aiment bien comparer leurs chutes à celles mondialement connues…
Bref, nous profitons du joli coup d’œil sur le fjord, avant de filer au centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir où nous passerons une heure et demie sur le promontoire à scruter la vie marine.
Cap-de-Bon-Désir via l'Anse-de-Roche
Etant donné que le soleil est de retour, nous décidons de retourner à l’Anse-de-Roche et à un point de vue dans le Parc Marin d’où on peut voir les baleines. Cela nous fait un détour de 300 km, hé oui, ici les kilomètres, c’est comme l’eau, y en a beaucoup.
Et bien sûr, il y a l’usine en elle-même avec notamment un spectacle immersif et sensoriel. Vraiment bien fait et prenant.
... les maisons d’habitation ou encore la poste.
Il vivait quasi en autarcie et devint même une commune à part entière. Non moins de 80 maisons furent bâties et près de 1000 personnes y résidaient à son apogée. La crise économique de la fin des années 20 et la concentration des pulperies eurent raison de la société qui ferma en 1927.
De plus, le site avec sa chute d’eau de 72 mètres, dont la publicité nous rappelle qu’elle est 21 mètres plus haute que celles du Niagara, ajoute la beauté à la culture.
Et Val-Jalbert avait alors une multitude d’avantages. Des arbres en nombre, une rivière et une chute d’eau importante permettant la création d’électricité, de la main-d’œuvre et un emplacement à proximité d’un accès direct à la mer et donc aux clients potentiels. Le village fut construit par et pour la compagnie.
La visite en elle-même est vraiment cool. Le site étalé sur plus de 2 km reprend les grandes lignes de la vie antérieure du village. On y trouve des maisons restaurées, telles que l’école des sœurs, où Cécile profite de renouer avec l'apprentissage,
Le lendemain, nous ne pouvons pas manquer de visiter Val-Jalbert, un village historique et un voyage au cœur des années 20. Ce village a été créé de toute pièce au début du siècle dernier, suite à l’ouverture d’une pulperie. Il s’agit de pulpe de bois destiné à la fabrication de papier. A l’époque, aussi bien en Amérique du Nord qu’en Europe, les besoins de papier étaient de plus en plus considérables compte tenu de l’essor de la presse.
Nos chocolats en poche, nous nous trouvons un bivouac à Chambord et profitons d'une petite dernière balade au soleil couchant le long du lac.
Le lac St-Jean est aussi connu pour être le centre mondial du Bleuet. Ah le quoi ?... Oui le bleuet. Enfin pour nous autres, la myrtille. La saison approche, mais c’est encore un peu tôt pour partir à la conquête de la bleueterie touristique de Dolbeau-Mistassini, capital mondial du bleuet.
Nous nous contenterons donc de faire un saut à la Chocolaterie des Pères Trappistes et des beaux paysages qui nous accompagnent le long de la route.
Leurs créations sont déclinées à des saveurs diverses. Bien sûr, leur must, le chocolat aux bleuets. On se laissera tenter par des choses un peu différentes des saveurs traditionnelles. Au bleuet bien sûr, mais aussi à la guimauve ou encore à la coco.
Nous profitons pour faire un saut à Sainte-Jeane-d’Arc pour visiter le vieux moulin qui retrace un siècle d’histoire. Les 2 jeunes guides étudiantes sont des plus loquaces et charmantes. Avec leur accent, sourire et vocabulaire, nous passons un excellent moment et profitons de notre site pour leur faire un petit clin d’œil.
...retrouverons avec plaisir le soleil le lendemain avec un petit visiteur...
Le lac est assez rond, mais il y a tout de même nombre d’affluents qui lui confèrent parfois de biens jolis coups d’œil. Certaines maisons du reste ne manquent pas d’attraits. C’est le cas ici à Péribonka où nous passerons une nuit non loin et…
Ce grand lac de 1000 km2, soit 2 x la taille du Léman a la caractéristique d’être lui très peu profond. Seulement 20 mètres. Cette faible profondeur lui permet de geler entièrement pendant l’hiver, ce qui n’est de loin pas le cas de nos chers lacs suisses, abstraction faite de ceux d’altitude.
De notre côté, c’est la route que nous reprenons pour partir en direction du Lac St-Jean.
Un peu de répit météorologique nous permet de faire une petite balade.
Ce fjord est surprenant, puisque des baleines le remontent ou encore certains types de requins. Tout de même assez inhabituel.
Nous attendrons encore une journée avant de reprendre la route et remonter le Saguenay en direction de Sainte-Rose-du-Nord.
Avant de quitter ce petit village, nous allons encore voir le pont couvert, ces ponts nord-américains typiques de la première partie du siècle dernier.
L'Anse de Roche à Sacré Coeur
Situé à l’entrée du fjord Saguenay, Sacré Cœur est notre premier arrêt. En fait nous descendons à l’Anse de Roche juste au bord du fjord. Le temps n’est décidément pas très heureux. Brouillard et pluie… Certes ça a aussi son charme, mais ça ne fait pas notre bonheur. Nous aurions voulu faire une sortie en quad… Nous longeons malgré tout le fjord. En discutant avec les habitants, ils sont eux-mêmes dans l’attente d’un été qui semble se faire attendre. (Nous y reviendrons donc 1 semaine plus tard pour en profiter furtivement mais au soleil)
Sur la montée en direction de Tadoussac, nous nous arrêtons à Les Escoumins pour faire une sortie en bateau et voir les baleines. La météo capricieuse nous laissera profiter d’un très beau bivouac, mais moins d’une sortie en bateau. Même si à ce niveau du St-Laurent, on ne peut plus parler de mer, le fleuve avec ses 25 km de largeur peut être pour le moins remuant. Nous attendrons 2 jours. Entre vent, pluie et brouillard, nous renonçons et prenons la route pour Sacré Cœur non sans avoir préalablement visiter le centre de découverte du milieu marin. Nous savons que nous aurons à nouveau d’autres opportunités pour voir ces gros mammifères.
Cette ville se situe sur la baie du St-Laurent. Avant de remonter ce fleuve en direction de l’intérieur des terres, nous visitions le jardin des glaciers qui retrace l’évolution de l’aire glacière de la région et de manière plus contemporaine, les glaciers d’aujourd’hui à travers le monde.
Lorsque nous arrivons à Baie Comeau, nous avons l’impression de rejoindre la civilisation.
Il faut dire que ça faisait un moment que nous n’avions pas été dans une ville ne serait-ce que de 10'000 habitants… Et c'est là que nous constatons l'état de notre Tanière après tant de routes poussiéreuses :-)
Le Québec a la particularité de couvrir à 97 % ses besoins électriques via ses centrales hydroélectriques. Il faut dire que les réserves d’eau douce ici sont considérables. Rien que le long de cette rivière, pas moins de 4 barrages ont été construits.
Nous profitons d’en faire la visite et y apprenons entre autres qu’ils ont profité de quelques astuces de construction utilisées dans les défis du célèbre barrage suisse de la Grande Dixence, haut de près de 300m.
Nous arrivons finalement à Manic 5. Le grand barrage du Manicouagan. Il s’agit du plus grand barrage à voûtes multiples et haut de 214 mètres.
Nous avons la chance de croiser à plusieurs reprises un train. Notre route serpente et s’amuse avec la voie ferrée. Le train ne va pas vite… mais Dieu qu’il est long !
Nous prenons donc la route qui cette fois-ci descend plein sud en direction de Baie Comeau.
La route est à nouveau en mauvais état. Parfois asphaltée, souvent en gravier, ou terre et bien trouée…
Nous nous contenterons d’un vieux camion, je dis volontairement vieux car il aura longuement travaillé, mais même si ses dimensions et caractéristiques sont impressionnantes, en l’occurrence capable de transporter 190 tonnes, les nouveaux, semblerait-il, sont à même de supporter des charges allant jusqu’à 400 tonnes… Attention les orteils !
En fait, les gens qui vivent à l’intérieur de ce mur, un immeuble tout en longueur, pourraient ne pas en sortir, puisqu’à l’intérieur vous y trouvez l’école, le supermarché, la piscine, les restaurants, bars, coiffeurs, salles de sport ou encore petite clinique et dentiste.
La frontière du Québec se trouve à peine sorti de Labrador City. Et nous arrivons de suite à Fermont. Cette petite ville de 3000 habitants n’est séparée de sa voisine que d’une vingtaine de km. Et comme elle, elle vit au rythme de sa mine. Elle fut construite de toute pièce comme toute les communes de ces régions reculées. Sa particularité réside dans son « mur ». Une construction d’un peu plus d’un kilomètre de long dont l’objectif premier est d’offrir un pare-vent aux autres constructions plus modestes réalisées au sud du premier ouvrage et ainsi les protégées des vents du nord et du froid plutôt mordant de l’hiver.
« Le Québec, ce n’est pas la France en Amérique, mais l’Amérique en français »
Nous aurions aimé visiter la mine, mais il aurait fallu patienter 3 jours… trop long au vu de ce que nous voulons encore visiter avant le 15 juillet prochain et l’arrivée de Célia.
Je souhaite commencer ce premier « post » sur le Québec par une citation d’un auteur inconnu, que nous avons lue et que nous partageons totalement :
Nous quittons Québec le lendemain pour Trois-Rivières. Notre halte sera aussi technique. Nous avions fixé rendez-vous chez un marchand de pneus pour changer le train avant qui est mort… après ses 32'000 km.
Province de Québec : de Fermont à Trois Rivières
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années