... vogue le ferry vers Algeciraz pour la suite de notre découverte de l'Andalousie.
En route donc pour notre dernier point de visite, la ville de Chefchauen situé au coeur des montages du Rif. Ces montagnes sont radicalement différentes de celles de l'Atlas. Elles sont verdoyantes et du coup ressemblent plus à nos contrées.
Un whisky berbère dans un charmant riad clôturera cette belle journée
Il y règne une certaine douceur de vivre. Peut-être est-ce aussi lié au... chocolat... c'est du moins comme cela qu'on appelle le canabis du Rif. D'ailleurs, on reconnait des "cousins" rencontrés sous d'autres cieux à Katmandou ou Goa hihi. Nous on se concentrera sur son premier aspect. Une Medina à taille humaine où on te laisse tranquille. Une découverte d'autant plus savoureuse.
Chefchaouen est une petite ville d'env. 40'000 habitants, dont la particularité est sa très belle Medina bleue. Située à env. 600m d'altitude, c'est une ville en pente, dont la Medina est juste superbe.
Nous les quittons du reste le lendemain matin. Nous repartons gentiment vers l'Espagne, le temps passe et nous recevons les enfants de Cécile le 12 février à Porto, alors que les nyarev vont prolonger leur séjour au Maroc.
Nous passons encore le 21 à Fes, jour d'anniversaire de Cécile. Journée relaxe. Nous nous faisons dorloter dans un hammam. Bain, gommage, masque, massage... hmmmm délicieux et un double gâteau pour Cécile de la part des nyarev, le premier en guise de "goûter" dans leur CC...
... puis le soir au restaurant, que nous ne pouvons que vous recommander, tant pour son accueil chaleureux, que ses menus délicieux (restaurant.zohra@hotmail.fr). D'ailleurs, Cécile, repue, ne fera plus que de souffler les bougies de ce gâteau-ci. Hey merci les amis (Véronique, Naïm, Aurel et Elouan). C'était chouette.
Les couleurs sont obtenues par les bains à l'intérieur des cuves en terres cuite. Excepté pour les jaunes dont l'essence de la couleur est obtenue par le safran, trop cher pour être dilué dans l'eau.
Des dédales de rues, des ateliers aperçus au travers de portes entrebaillées... la découverte continue.
Nous passons aussi bien entendu aux tanneries traditionnelles de la ville. Elles étaient en rénovation, mais une petite exposition montre et explique le travail. Pfff, ça doit suer ferme. Un travail long et pénible nécessitant de nombreuses étapes. Ily a les bains où les cuirs sont brassés, mais aussi frottés ou encore malaxés avec les pieds etc...
Fes est également connue pour son artisanat, de tapis, de couverture et de tissage entre autres. Les hommes font les couvertures, exécution plus simple, effectuées sur un métier à tisser horizontal, ne permettant que deux grandeurs. Quant au travail plus compliqué des tapis, il est confié aux femmes. Le métier est dans ce cas vertical et permet toutes les dimensions souhaitées. Le salaire de ce labeur, qui peut prendre des mois selon le modèle, est entièrement laissé à la femme. Le mari n'ayant généralement pas un gros salaire, cela lui permettra d'acquérir les vêtements traditionnels pour assister aux mariages et autres fêtes, où elle se doit d'être revêtue de ses plus beaux atouts.
La Medina de Fes, ce sont, 350 quartiers. Et donc, 350 mosquées, 350 Medersa (école coraniques), 350 fontaines à eau, 350 fours à pain (pour les familles), et 350 Hammams. Non on ne les a pas tous visités, faut pas déconner non plus! Mais plus que la visite de l'un ou l'autre quartier, nous nous sommes justes laissés séduire et envoûter par cette Medina. Le seul bémol, nous avons eu 2 jours un peu grisâtre et même un peu de pluie... Si si apparement ça existe encore ;-)
Fes, grande ville d'env 2-3 millions d'habitants, nous intéresse pour sa Medina qui est la plus grande du Maroc. Quelques contacts sur le parking et hop on trouve un guide pour la journée... Moteur c'est parti. 1, 2, 3, 8, 15 coins et recoins de rues... on est complètement perdu... très sympa cette impression.
Notre bivouac à Fes est... radicalement différent de celui de Merzouga. Si il y a 8 heures, nous quittions les dunes, nous nous trouvons dans un parking. Pas par obligation mais par choix. Finalement, ce parking à l'avantage d'être surveillé 24h/24 et d'être juste à côté d'une des nombreuses portes de la Medina.
Notre tanière joue ici pleinement son rôle de refuge. Si l'environnement immédiat n'est pas des plus glamour, notamment en terme de propreté, il nous fait penser à l'instar des riads de la Medina, dont la porte d'entrée marque clairement la différence entre 2 mondes, à un havre de paix qu'il nous suffit de franchir pour se sentir pleinement chez soi.
Et puis là... je chope ma... 3ème amende pour excès de vitesse. Alors soyons clair. Si je me suis toujours targué d'avoir 2 amendes / an pour 50'000km et ce pour 1 - 5 km/h de dépassement, j'en ai eu 3 en 6 semaines et quelque 3'300 km ! Mais c'est une institution ici. Il y a des radars en quantités pharaoniques hihi.
Uniquement en dehors des villes et villages, dans des zones à 60 km/h... Enfin bon... Et le montant est toujours le même 300 Dirhams... Et presque toujours à discuter... Sauf quand un chef est là... Au moins, à chaque fois, on a échangé un moment, rigolé et marchandé... presque un bon moment ;-)
Il est temps pour nous en ce mardi 19 janvier de reprendre la route. Près de 500 km nous attendent pour rejoindre Fes. On va quitter progressivement le désert pour retrouver des contrées plus montagneuses, puis verdoyantes. Nous traversons une forêt de Cèdre et à un moment, on a même l'impression d'être dans un village / ville de chez nous. Des maisons toutes différentes de ce que nous avions vu jusqu'à présent.
Nous repartons le lendemain en direction de Tanger Med. Le temps de donner un bon bain à notre tanière, elle est soudainement toute neuve et hop, contrôle des passeports, billets, douane...
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années