préparée de manière à être utilisée sur le tour.
Avant de vous inviter à Fes et Chefchaouen, voici quelques bivouacs pour le bonheur des yeux: :
Un ancien village, abandonné, construit aussi par les français semblent posé au milieu de nulle part. Certaines maisons sont semble-t-il récupérées pour des soldats... Un monde tout en contraste et à tous les sens du terme.
Nous finissons cette très belle journée de découverte par une tajine poulet légumes.
Le lendemain, dernières découvertes de ces dunes sablonneuses avec un engin plus grisant... le quad... Allez, 120 minutes juste pour le plaisir.
Cependant, c'est aussi un contraste saisissant, lorsque par exemple nous voyons des mines de plombs, de quartz, de barytine. Ces mines, aujourd'hui abandonnées par les français qui les ont travaillées dans les années 60 et 70 notamment, sont reprises par des marocains qui, au prix de conditions de travail d'une autre époque, extraient encore un peu de minerai pour une centaine de Dirahms / jour. (env.10 Euros).
Mais notre balade est bien loin de ces considérations. Nous en apprécions chaque minute. Les paysages sont enchanteurs. Il souffle un vent de bien être, de liberté, de plaisir.
Au loin, à quelque 30 km de nous, se dresse la frontière avec l'Algérie. Une frontière fermée. Avec tout ce que cela implique comme tracas. Ses explications (celles du guide) nous font penser à la période du mur de Berlin. Il y a ici aussi des familles qui vivent à 50 km l'une de l'autre et qui doivent parcourir 1000 km pour aller prendre un avion et à nouveau 1000 km pour... finalement se voir. Le Maroc est du reste en train de construire un fossé profond et large de plusieurs mètres, truffé de contrôles de détections électroniques, afin d'éviter toute forme de passage illégal de la frontière. Que ce soit dans un but d'immigration en route pour l'Europe ou plus problématique économiquement parlant, dans un but d'attentat. On sent particulièrement le manque de touristes. La peur gagne les gens. A tort ou à raison, il appartient à chacun de le savoir, mais il est vrai qu'un attentat au Maroc toucherait encore d'avantage ce pan important de l'économie.
Nous croisons aussi des tentes et constructions de nomades. Ceux-ci migrent au gré de leurs besoins en eau. En fait, à proximité du désert de sable, les points d'eau seraient semble-t-il assez nombreux et surtout peu profond. Les nomades semblent en tous les cas bien connaître leur environnement de vie. Une vie malgré tout particulièrement sommaire. Quelques chèvres, parfois un peu de culture.
... pour s'enfoncer dans ce qu'ils appellent le désert noir. Il y a toujours du sable, qui est recouvert par des roches et sédiments volcaniques. Nous trouvons du reste très facilement des pierres de lave et autres fossiles datant de millions d'années.
Plus tard, nous retrouvons un 4x4 pour continuer notre découverte.
Nous quittons peu à peu le désert sablonneux...
Le lendemain, nous partons pour une journée découverte. Tout d'abord à dos de dromadaire, nous quittons notre bivouac pour contourner les grandes dunes. Il y a un côté très "touriste", mais le fait d'être entouré de sable et au-milieu des dunes dégage aussi une ambiance bien différente.
Assis, on contemple le paysage qui s'offre à nous. Le soleil baisse. Les couleurs changent. Magique. Magnifique.
Il ne nous restera plus qu'à courir, une fois le soleil définitivement couché, dans une avalanche de poudre de sable. De vrais gamins... lol
Nous partons à l'assaut des dunes. Une jolie balade de fin de journée. Après les avoir appréciées depuis notre bivouac, il est temps de s'en imprégner totalement. Nous allons de dunes en dunes, pour les plus petites, avant de grimper et rejoindre une première crête sur laquelle nous "surfant" de plaisir à la longer et en rejoindre une autre, puis une suivante...
Bon ben.... on sait... y a beaucoup de photos, mais que voulez-vous, pour nous c'est le premier passage dans le Sahara et on s'en met plein les yeux. Tout est juste fantastique. Notre hôte est aussi un personnage très sympa. Il a un vrai sens de l'accueil. Le pain du matin vous est offert. Avec le sourire.
Le lieu est prisé des touristes. Nous nous souvenons du nom, auberge-camping La Tradition, dont je donne ici les coordonnées GPS N 31 04 869 - O 004 00 413. Pour ceux qui vont faire un tour du côté de Merzouga, n'hésitez pas. C'est L'endroit ! Non pas que cela soit le seul, mais vous êtes vraiment face aux plus hautes dunes du lieu, l'auberge-camping est "ouverte", non clôturée, donc on se sent libre, tout ce qu'on recherche.
Le lendemain, nous retournons sur nos pas pour sortir des gorges et mettons le cap sur le Sahara, Merzouga.
Au fil de la route, le paysage change petit à petit. Les montagnes deviennent plus petites, moins nombreuses. Et soudain, il n'y a plus de doute, ce sont des dunes qui se dessinent dans l'horizon. On a entendu parler d'un bivouac vraiment cool. Car ici, il y a autant d'auberges, que de campings, que d'habitants.
Une nuit fraîche et tranquille. A nouveau, un bel environnement.
Avec un passage à prendre en douceur...
Sur quelque 25 km, une route serpente à travers ces magnifiques gorges et monte jusqu'à env 1800m d'atltitude ...
... où nous trouvons un chouette bivouac sur un promontoire.
Nous décidons avec les nyarev de faire un petit crochet, j'allais écrire petit détour, mais bon ça faisait limite prétentieux hihi, par les gorges du Todra. Ces gorges partent de notre route de base et s'enfoncent dans la montagne.
Mustapha est comme bon nombres de musulmans, il adopte une approche qualifiée de "muslim light". A savoir, qu'il n'est pas insensible au partage d'un verre de bière ou de vin.
Le soir venu, après un excellent couscous pris au restaurant du camping, on le retrouve à l'extérieur de l'enceinte, autour d'un feu avec quelques amis. Un moment de partage... mais en même temps, on découvre tout le côté pervers de l'interdiction religieuse. Je me rappelle de mon année aux USA, avec de fameuses soirées où l'alcool était un jeu. Celui de braver l'interdit, justement parce que défendu au moins de 21 ans. Partager un verre de vin, en apprécier sa saveur, son bouquet, devrait être à "nos" âges la règle et non pas, se cacher et boire tout ce que l'on peut trouver... Mais bon, ceci est une autre histoire.
Puis c'est la visite du Ksar Amridil, magnifique dans ses détails et motifs architecturaux.
Nous visitons avec Mustapha la palmeraie et la Kasbah. Ici aussi, quelques films ont été tournés. Il faut dire que le site est très beau et toujours en excellent état.
C'est une très belle balade. Une fois à l'intérieur de la palmeraie, il y a comme une autre vie qui commence. L'environnement, qui est plutôt aride, devient vert et intimiste. De petits canaux serpentent à travers la palmeraie. Les canaux ont de multiples directions et permettent d'irriguer les cultures. Un jeu d'ouverture et fermeture permet d'assurer à chaque famille d'avoir de l'eau pour ses plantations 1 jour / semaine. Il semblerait au gré des visites que nous avons faites, qu'il s'agisse d'une règle instaurée depuis longtemps dans ces régions.
Nous avons décidé d'aller à Merzouga. Mais ne prenons pas la route la plus rapide. Plutôt que de tracer sur la route sud, nous remontons sur Ouarzazate, pour filer sur la route parallèle à celle du sud en direction d'un joli site appelé Amridil, non loin de Skoura.
Le lendemain, nous montons au "Djebel Zagora", montagne de Zagora d'où nous profitons d'une jolie vue sur le paysage environnant.
Notre route du jour nous amène non loin, à Zagora. Nous visitons un petit musée berbère qui est dans un Ksar.
... et nous les invitons pour une pause café avant de reprendre la route. Des enfants de nomades tout timides nous épient au loin. Nous les appelons et leur offrons quelques biscuits, avant qu'ils repartent... Ce que nous faisons aussi.
Le lendemain, nous pouvons les découvrir dans leur environnement de travail....
Il y a là le propriétaire, finalement logé à la même enseigne, et des employés qui travaillent ici et là au gré de ce qu'ils trouvent. En ce moment, ils travaillent donc sur ces champs de pastèques. Ils vivent ensemble dans ce petit local de briques d'env. 12 m2 planté dans cet endroit isolé.
Ici, on mesure toute la différence de nos cultures. Leur vie est des plus simples mais ils ont le sourire et savent s'amuser et égayer leurs journées comme leurs soirées.
Finalement, c'est dans la nuit la plus totale que nous retournons à notre demeure... 2 de nos nouveaux amis nous accompagnent... Il faut dire que nous n'avons plus aucun repert. Il n'y a plus aucune lumière...
Une toute belle soirée. Le verre aura circulé, des échanges chaleureux dans une ambiance très amicale. Une simplicité. Tant par le lieu que la convivialité.
On y passera toute la soirée et une partie de la nuit.Tout d'abord 3, puis 5, 7 et finalement 9 avec un petit chiot trouvé qu'on baptisera Oscar.
Il nous explique travailler ici et nous propose de le rejoindre dans une cabane toute simple pour partager le thé.
... on marche un peu au hasard, et nous longeons un "champs" fait de saignées régulières et recouvertes de plastique noir. Un homme semblant sorti de nulle part s'approche et nous aborde. Il nous apprend qu'il s'agit de plantation de pastèques. Elles seront récoltées le 4... le 4?... Oui enfin le mois 4, donc en avril.
En fait, alors que nous avons posé notre tanière, nous sortons pour une petite balade. Le soleil se couche...
Nous continuons notre route en direction de Zagora et nous arrêtons pour un nouveau bivouac dans un environnement un peu différent.
Il y a plus de nomades et certaines cultures apparaissent... Enfin, à nos yeux on a toujours l'impression d'être dans un lieu arride et désertique.
Nous y dégustons notre raclette mensuelle... :-)
... et nous arrêterons, comme on dit en anglais, "in the middle of nowhere". A proximité de Foum Zguid.
Nous quittons la route et profitons d'un bivouac de rêve comme seul un camping-car peut offrir. Difficile de décrire, peut-être du reste trop de photos, mais les émotions que nous avons encore en tête se bousculent et ont l'effet de bulles de champagne tant c'est prenant. Ce sera encore le cas au fur et à mesure de nos découvertes.
Notre premier arrêt est dans le petit village de Icht au camping Biramane
Nous reprenons la route ...
Nous passons par l'ancienne mosquée, puis la nouvelle. Nous découvrons le système d'irrigation mis en place pour que toutes les familles bénéficient de l'eau qui arrive en continu de la nappe phréatique.
Le guide nous fait découvrir la maison dans laquelle son père est né et a vécu. Elle a 3 niveaux. Le rez, où vivait les animaux, le premier et le second chacun occupé respectivement par les 2 femmes de son grand-père. La disposition des pièces et taille étant rigoureusement identiques. Si l'Islam tolère d'avoir jusqu'à 4 femmes, elle impose au mari d'offrir exactement la même qualité de vie à chacune de ses femmes. Que ce soit en terme de lieu de vie, d'habits, de bijoux ou toute autre chose. La Cuisine est là aussi, référence à notre visite de Ait-Benhadou, partagée par les 2 "familles".
Nous entrons dans le Ksar par un tunnel d'où partent les portes d'entrée des maisons. Il y a encore 3 familles qui y habitent. C'est vrai qu'au regard des maisons modernes... ça fait très basique.
Nous visitons le lendemain, le vieux village, le Ksar. On part à pied par la palmeraie.
Et finalement, notre guide nous invite à prendre un thé chez lui. La vie n'est pas facile... Le salaire moyen au Maroc est d'env. 300 Euros/mois, mais certains gagnent moins encore. Bien sûr, la vie nous parait peu cher, mais le pouvoir d'achat n'est pas très fort pour l'essentiel de la population. Il nous avoue que l'apport de la rente de veuve perçue par sa mère de l'état français, son père étant allé travailler à l'époque dans les mines françaises, aide grandement. Il est plus perplexe quant à son futur lorsque sa mère aura disparu.
Nous quittons finalement Monique, Jacky et leur camping détente le vendredi 8, direction Bouizakarne. Le but étant de prendre la route sud qui longe la frontière algérienne en direction de Zagora. Cette route est parallèle à celle que nous avions prise avec Célia. La première se situait entre le Haut-Atlas et l'Anti-Atlas, celle-ci est au sud de l'Anti-Atlas.
Nous sommes à nouveau pris par la beauté des paysages. Si la mer est toujours agréable, la beauté des montagnes, avec ses contrastes de couleurs, de jeux de lumières, de reliefs, est souvent subjuguante.
...voici-voilà, de retour à Takat, un apéro s'impose... Nous les reverrons encore avant de quitter la région et leur envoyons toute notre amitié.
Un petit détour par le port de pêcheurs de Tifnit et...
Changement de programme. nous nous décidons de partir à Takat, où semblerait-il des français ont ouvert un camping sympa. On met le cap sur ce site qui se trouve à une quinzaine de kilomètres au sud d'Agadir.
Une fois n'est pas coutume, nous y resterons finalement 8 jours...
Un troisième finalement se concentrera sur les dessins et la peinture.
Après coup, un autre artisan s'attache à faire des décorations en enlevant de la matière.
A ce moment, le potier peut travailler et façonner sa pièce.
On y voit l'argile à même le sol. Elle est tout d'abord piétinée, puis par "gallette" lancée et collée contre un mur, jusqu'à ce qu'elle tombe. La substance est alors
En route, nous nous arrêtons dans un magasin / centre de production artisanal tenu par des marocains que Veronica et Adrian connaissent bien. Nous avons la possibilité de visiter et voir le processus de production des plats, tajines, décorations etc. On est très bien accueilli, sans pression aucune. Quel plaisir.
Après un lunch chez eux, nous partons en direction de Tifnit, qui, avec Takat, se situe et entoure le parc et réserve de Souss Massa.
C'est seulement à l'issue de ses 3 étapes que la poterie peut aller au four. Un four lui aussi artisanal. Un feu est allumé et la chaleur diffusée par de petits trous.
Le 2, Adrian et Veronica passent nous prendre. Direction Sidi Bibi, non loin où il y a un marché local. Nous mangeons donc notre petit déjeuner marocain, des oeufs, légumes, piments cuits dans un plat à tajine au feu de bois, à déguster avec du pain. Ma foi différent, mais délicieux !
Petit tour dans le marché où on apprécie à nouveau cette différence par rapport à Marrakech, celle de ne pas être systématiquement attrapé pour acheter ceci ou cela.
Le courant passe si bien que, l'apéro du 1er suivant la soirée du 31, ils nous proposent de venir nous cherche le 2 pour un petit-déjeuner marocain et une balade-découverte. Ils sont venus ici en vacances il y a de cela environ 30 ans et... depuis ils y sont restés fidèles. Ils ont construit une maison dans un tout petit village et partage leur temps entre l'Angleterre en été et le Maroc en hiver.
Nous enchainons donc les menus de fêtes, après celui du 31 vient celui du 1er avec toute la famille nyarev qui a pu finalement sortir de son mauvais pas sans casse.
Du coup, on s'inscrit pour la fête organisée par Monique et Jacky. Avec un menu sympa, mixant les incontournables touches gastronomiques françaises et spécialités marocaines.
Bref une toute belle soirée qui nous permet de faire les singes avec une bande d'expats français et de rencontrer Veronica et Adrian (Mr King of Cool, Steve McQueen, isn't it Adrian) un charmant couple britannique.
Jacky nous présente son menu du soir (théoriquement, on a déjà tout qui est organisé avec les nyarev)... nous propose de venir au moins boire un verre... et nous avise que demain sur le coup de 12h00, il y aura un apéro sur la terrasse... Trop cool. Je sens que ça va nous plaire.
De fil en aiguille, un sms des nyarev nous avise que... leur 31 se passera où ils se trouvent, les moyens de dépannage ayant été insuffisants. Nous ferons donc 2x la fête cette année. Ce soir et demain.
Pour celles et ceux qui passent dans la région en CC, allez-y, c'est très sympa, propre, tranquille, fleuri et l'accueil est vraiment chaleureux :-)
Monique et Jacky ont quitté leur Bretagne pour venir au soleil. Ils ont investi leurs économies pour faire de ce site un endroit particulièrement reposant. Il ne manque plus que la piscine, qui... devrait se faire cette année. Allez Jacky, retrousse les manches et donnes-nous un bon coup de pelle. Voici leur site internet: http://www.campingtakat.com Nous commençons ce second "post" du Maroc par le dernier jour de l'année 2015. Ce 31 décembre, nous devrions retrouver les nyarev quelque part dans les environs d'Agadir. Nous passons encore chercher le linge que nous avons donné la veille en ville de Marrakech, dans une laverie ultra moderne et "off we go"...
Pour ne pas perdre trop de temps, on veut quand même en avoir pour faire la fête, on prend l'autoroute plein sud-ouest. Sourire aux lèvres, cheveux aux vents, mais non on n'est pas en moto, hihi, la musique nous enivrant, on n'entend pas le sms de nos amis. Nous ne le découvrirons qu'à notre arrivée vers Agadir, sms nous prévenant qu'ils sont bloqués sur leur dernier bivouac, impossible de remonter la pente.
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années