Une halte en cours de journée pour sabler un mousseux, sans alcool cette fois-ci, et clôturer un superbe séjour.
Notre route reprend le lendemain, le 30, pour rejoindre Marrakech, Célia ayant son avion en fin d'après-midi. Nouvelle route, avec un col flirtant avec les 2300m et toujours autant de beaux paysages.
Pour notre dernière soirée à Ait Ben Haddou et avant de prendre la route pour le retour à Marrakech, nous nous offrons un restaurant marocain avec des plats bien de chez eux. Encore un beau moment....
Finalement, un "concert" est lancé dans la maison d'à-côté. Nous rejoignons un groupe d'espagnols et une toute belle soirée nous attend.
On rira même tous les 3 de l'insistance d'un marocain à inviter Célia, non pas pour une dance, mais... pour une balade. Non mais, one step at a time mon ami !!
Si la journée fut superbe, la soirée le sera tout autant. Nous entendons de la musique. Nous allons donc rejoindre le groupe qui s'est formé. Ils jouent du jambé. C'est entraînant.
De fil en aiguille, ils nous invitent à rejoindre un autre groupe de gens dehors. Il fait froid, mais le feu réchauffe l'atmosphère et entraîne les discussions.
Nous nous promenons dans ce dédale de ruelles et nous arrêtons pour partager un thé chez un marchand avec qui nous passons un moment et échangeons dans un climat de rires.
L'origine de ce ksar n'est pas clairement établie, mais il approche les 1000 ans. Seuls quelques familles y résident encore. Les autres ayant rejoint la partie moderne du village. Il est vrai que si l'électricité y est présente, l'eau courante ne l'est pas.
Le village est formé d'une multitude de maisons, dont certaines sont en ruine. Celles ayant 4 tours sont appelées Kasbah.
Il s'agit d'un Ksar, l'un des plus beaux et mieux préservés du sud du Maroc. Ce n'est pas un hasard si nombre de réalisateurs sont venus tournés ici. A l'instar des films tels que Le Diamant du Nil, Sodome et Gomorrhe, Gladiator, ou encore Astérix et Obélix.
Celles-ci appartenaient aux familles les plus riches. On en visite une. Elles étaient construites avec un mélange de terre et de paille, formant des briques. C'était apparement un excellent isolant, aussi bien contre le froid que le chaud.
Il pouvait y avoir plusieurs familles vivant dans une Kasbah. Chacune ayant une tour et partageant notamment la cuisine.
Le Ksar est un village fortifié. Au sommet de la colline se trouve le grenier. Comme son nom l'indique, c'est là que les denrées étaient gardées.
Ait Ben Haddou est à environ 30 km au nord de Ouarzazate. Les mots Ait et Ben, respectivement de langue berbère et arabe ont la même signification, à savoir:, "venant de". Haddou étant le nom du chef du village. Chaque village était ainsi identifié de sa provenance et du nom du chef.
C'est un site très connu et qui mérite le détour. Il est du reste inscrit depuis 1987 sur la liste du Patrimoine mondiale de l'Unesco.
Notre chemin se poursuit en direction de Ait Ben Haddou où nous passerons 2 jours. La route est toujours aussi fascinante et on profite de chaque virage, chaque ligne droite.
De Taliouine à Ait Ben Haddou
Nous reprenons la route en direction de Taliouine où nous passons la nuit. Les paysages et l'environnement ont cette fois-ci totalement changé et on est tout excité par la beauté de cette vue.
Tout de suite nous sentons une autre atmosphère. Ce sera, car nous ne le savons pas encore, le début de contacts très différents avec les marocains. Si Marrakech, à l'instar des villes, donnent le reflet d'une forme d'agressivité, ici et surtout plus tard, on sera bluffé par la gentillesse et l'accueil des gens. Mais j'y reviendrai...
Le lendemain, direction Taroudant. Nous avons décidé de prendre la route entre Agadir et Ouarzazate, plus précisément, la route entre le Haut Atlas et l'Anti Atlas. Cette route quitte donc l'océan pour monter de plateaux en plateaux, toujours plus haut, jusque vers 1850m d'altitude. En début de route, nous visitons et nous baladons dans Taroudant.
Le lendemain, nous décidons de quitter momentanément les nyarev. Célia repartant le 30 de Marrakech, nous souhaitons lui faire profiter des merveilles de l'Atlas, nos compagnons de voyage préférant passer encore du temps vers l'océan. Nous devons nous retrouver pour le 31.
Notre route suit la côte en direction d'Agadir. De jolis paysages se succèdent, jusqu'à ce bivouac, juste en bord de mer, tout prêt du Cap Rhir. Il y a d'autres CC. C'est juste top. On décide de s'arrêter... de se... baigner, à nouveau trop top dans ces belles vagues de l'Atlantique, et d'y passer la nuit.
Et c'est au petit matin, dehors, que nous fêtons Noël avec sa distribution de cadeaux.
Si les températures en journées sont toujours très agréables, elle tombe la nuit. Nous faisons donc le repas de ce réveillon dans le camping-car des nyarev. Saumon fumé, foie gras, sauterne... Bref, on va pas perdre le moral...
Le soleil brille, la température est pour ainsi dire estivale, ni une, ni deux on essaie... Etonnement, l'eau doit faire au moins 20 degrés. On passera par moins de 45 minutes à jouer dans les vagues. Quelle éclate... Trop cool.
Quel beau Noël !
Nous sommes heureux de quitter Marrakech en ce 24 décembre pour Sidi Kaouki, 15 km au sud d'Essaouira, directement en bordure de mer. Petite balades sur la longue plage. L'envie de baignade nous gagne, sans doute demain.
Il s'agit d'un très beau jardin composé de plantes exotiques et d'espèces rares ramenées de ses voyages dans le monde entier.
Avant de quitter Marrakech, nous visitons encore le jardin Majorelle. Du nom du peintre qui s'y établit en 1923 en achetant une important palmeraie. A sa mort en 1962, le jardin part à l'abandon et est racheté en 1980 par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent pour le sauver d'un projet immobilier.
un dernier tour d'horizon, dernière vue sur le minaret de la Koutoubia, haut de 77 m et ...
... retour à la tranquillité et quiétude de la Tanière où nous retrouvons notre petit sapin de Nöel offert par Célia
La nuit tombant, nous retournons sur la place Jemaa-el-Fna. Nous mangeons un couscous sur un des nombreux stands qui se montent chaque soir,
Nous passons finalement à la mosquée d'El Mansour, aussi nommée mosquée de la Kasbah, de couleur turquoise. Celle-ci jouxtant les tombeaux saadiens, proche du quartier juif.
Puis nous repartons dans ce joli chaos de rues...
... à la recherche du palais Bahia que nous atteignons juste à temps pour une dernière visite. Il semblerait qu'il compte non moins de 166 salles... Bon on les a pas toute visitée, ni comptée ;-)
Il fut construit en 1880 par les meilleurs artisans du Maroc. Le marbre étant bien sûr un des éléments marquant de cette construction. Il semblerait que le marbre des palais saadiens provenait d'Italie et était, à l'époque, troqué à un "tarif" qui nous ferait sourire aujourd'hui, 1 kg de marbre, contre 1 kg de... sucre. Ce dernier a dû fondre depuis bien longtemps !
Nous quittons notre "guide" pour partir à la découverte de la Medersa Ben-Youssef. Un des monuments à notre avis le plus intéressant de la ville. Il s'agissait d'une école coranique, qui n'était rien d'autre que la plus vaste du Maghreb, accueillant 300 élèves. Elle fut édifiée en 1570 par la dynastie saadienne. Elle est composée d'une centaine de toutes petites salles d'étude, ressemblant plus à des cellules qu'à des salles de classe.
On visite une très vieille mosquée datant du XIIIème siècles, on descend dans le sous-sol de "maisons" pour visiter les fours à pains que l'on trouve par quartier, et nous dégustons le pain encore chaud. Il s'agit en fait de tout petits fours traditionnels où les habitants amènent leur pâte qui est cuite par l'artisan du four. Ils sont rangés par famille.
Nous visitons aussi un joli riad, qui montre combien les marocains aiment rester discrets, un extérieur souvent, pour ne pas dire toujours, très simple et une fois la porte passée, beaucoup de goûts, de charme, de confort.
Le lendemain, je passe une journée en tête à tête avec Célia. Nous retournons nous immerger dans la Medina. Une superbe journée où nous nous laissons vagabonder... Nous nous faisons accoster par un berbère, rien de bien spécial, tout le monde se fait accoster, qui nous propose une visite un peu différente. On sait bien qu'elle finira par l'incontournable magasin... mais en attendant on s'écarte, non sans "crainte" dans un premier temps, des sentiers battus de la Medina. Rapidement, nous sommes seuls... sans étranger on s'entend.
Nous nous baladons tous les 7 et passons une belle journée que nous finissons par l'achat de patisseries marocaines dans une boulangerie, recommandée par un français qui connait bien les lieux, et que nous dégustons accompagnées par un thé à la menthe sur une terrasse dominant la place phare de la ville, la bien nommée Place Jemaa el Fna. Son nom signifie "assemblée des Morts" car les criminels de l'époque y étaient exécutés et leur tête exposée pour dissuader les futurs bandits.
Notre première visite à Marrakech est une immersion dans la Medina, ses dédales de rues dans lesquelles il est agréable de se perdre...
Nous filons vers la ville, ou plutôt la banlieue de Tanger et dormons "sauvage" sur une plage donnant sur l'atlantique.
Un premier bivouac très sympa, notamment au réveil, avec une vue sur sur le bleu de l'océan.
Si la traversée se passe tout sourire, les formalités côté marocain sont longues et empreintes d'un côté "c'est moi qui commande, tu fais ce que je dis, tu bouges quand je le demande, sinon demain tu seras encore là"... Bon, c'est juste pour dire, mais c'est finalement assez amusant de voir la personne l'air sévère et jouant de son autorité momentanée.
Finalement, nous quittons le port à la nuit tombée et devons commencer justement par ce que nous nous étions promis d'éviter, à savoir rouler de nuit. Bienvenue au Maroc.
...un nouveau port moderne à quelques dizaines de km au nord de Tanger.
Un peu moins de 2 heures de traversée pour rejoindre Tanger Med, ...
Nous quittons le port d'Algeciraz en ce mercredi 16 décembre, par une jolie journée ensoleillée. La Tanière est rapidement embarquée et les formalités côté espagnole sont menées tout aussi vite.
Nous ne trainons malgré tout pas trop. Il nous faut faire du change, le plein et avaler les quelque 600 km qui nous séparent de Marrakech. Samedi Célia arrive en avion et nous n'aurons pas trop de 2 journées pour liquider l'intendance (courses, lessive...) afin de pouvoir être tranquille pendant la douzaine de jours où elle sera avec nous.
Nous retenons de cette première partie du Maroc, une grande diversité de paysage, d'activités. Mais aussi de gens. Si, à l'instar des grandes villes, nous avons apprécié Marrakech, il n'empêche que l'on ressent un certain stress, et ce que nous autres occidentaux n'aimons pas trop, une forme d'acharnement à vouloir attraper le badaud, saisir son potentiel commercial, qui, si on le comprend bien, peut être parfois agaçant. Cela sera tout autre dès que nous aurons quitté la ville et les rencontres seront toujours bienveillantes, accueillantes, enthousiasmantes.
On vous laisse découvrir la suite de notre périple marocain qui ne fera pas mentir ces derniers propos...
Quelques bivouacs pour le plaisir
de Marrakech à Marrakech, par le Haut Atlas
Traversée d'Algéciraz à Tanger Med
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années