Aux portes de Badlands NP
… et finalement une troisième, plus nuageuse, pour découvrir un des premiers « habitants » venu s’installé à la fin du 19ème siècle dans ce qui est aujourd’hui le parc.
… puis une autre improvisée par Célia qui nous mène au sommet d’une colline d’où la vue est… comme on les aime…
Une première entre Lizard Creek et Colter Bay…
De plus, de magnifiques couleurs automnales nous accompagnent tant sur la route que lors des 3 balades que nous ferons.
20km plus au sud du parc, on entre dans un autre parc national, celui de Grand Teton.
Ce parc est connu pour la « Teton Range ». Avec ses 3 principaux sommets, South Teton (3814m), Middle Teton (3903m) et Grand Teton (4197m), cette chaîne de montagne est très belle et nous avons la chance de la découvrir sous une belle échappée ensoleillée, alors que la pluie tombait quelques minutes plus tôt.
Grand Teton National Park
Voilà, cela conclut notre escapade dans le parc de Yellowstone. Certes, situé à env. 1000 km plus au nord des grands parcs de l’ouest américain, il mérite un détour sans l’ombre d’un doute. A bon entendeur, salut ;-) !
Il est désormais temps pour nous de prendre la route en direction du sud.
La météo est du reste changeante. Il devrait neiger me dit-on.
Les yeux encore troublés du spectacle, nous ferons encore un petit tour dans le « Upper Geyser Basin ». Situé à un jet de pierre de Old Faithful, nous arpentons le secteur qui se targue de posséder non moins du quart de tous les geysers recensés au monde !!!
Nous avons gardé l’attraction phare du parc pour notre dernière visite. Le geyser Old Faithful. Cet impressionnant geyser a tout pour plaire. Il est prévisible. Son jet d’eau à lieu env. toutes les 90 minutes (+/- 10 min) et il est très puissant, avec un jet moyen à 40m.
Voilà, c’est comme chez le docteur. Vous vous installez dans la « salle d’attente » et à l’heure prévue, Monsieur fait le show. En quelque 3 minutes, ce ne sont pas moins de 25'000 litres d’eau en ébullition qui partent en l’air !
« Grand Prismatic Spring ». Encore un endroit à ne pas manquer pour toute personne venant découvrir le parc.
Nous nous arrêtons encore à Midway Geyser Basin. Ce plus petit « site » est surtout connu pour sa source d’eau chaude circulaire nommée
Nous passons aussi au Norris Geyser Bassin qui offrent 2 boucles formant un grand 8 s’étirant sur 3 à 4 km. La découverte du lieu au gré du parcours sur ces passerelles en bois nous donne l’impression d’être spectateur d’un film que l’on traverse à pied et qui se situe sur une autre planète. Comme je l’ai déjà écrit. Y a un côté magique incroyable dans ce parc.
Une ambiance particulièrement agréable en ce début de journée ensoleillée. Une découverte de nombreux geysers et bassins ou fumeroles. Et une rencontre imprévue...
Nous visitons aussi West Thumb Geyser Basin. Situé dans le sud-ouest du lac Yellowstone, le site est très beau vu son emplacement au bord du lac.
Du moment qu’on parle animaux, nous en avons vu en quantité. Bisons, orignaux (élans), wapiti (cerfs), chevreuils, renards, et même un loup qu’on verra en fin de journée au bord de la route… Nous nous serons regardés dans le blanc de yeux… Magique mais furtif, dommage. Chanceux malgré tout, car les loups sont les plus durs à voir.
Ce que nous ferons sur le côté sud. Une très belle randonnée
Nous ne croiserons malheureusement pas d’ours… Ceci étant, nous savons que nous en verrons en quantité le printemps et été prochain en Alaska et Yukon. De plus, Célia en avait déjà vu un au nord de l‘Ontario entre Sault Ste Marie et Terrace Bay.
2 magnifiques chutes agrémentent le paysage. Tout d’abord la « Lower Fall », haute de près de 100m, et la « Upper Fall » qui elle est plus modeste.
Les roches sont de couleur jaunâtre notamment. Logique me direz-vous, vu le nom du parc… (Pierre jaune). C’est juste magnifique. A ne manquer sous aucun prétexte ! Vous pouvez arpenter les 2 côtés du canyon. Sud et Nord. Avec de multiples arrêts et points de vue, ainsi que de nombreuses possibilités de marches.
Ce canyon est enchanteur. Tout simplement.
de 3,5 heures. Tout d’abord en longeant le canyon, puis en entrant plus en forêt et croisant petits lacs ou encore bassins, geysers et autres fumerolles.
Nous arrivons finalement à Canyon Village qui marque une visite assez longue (nous la ferons sur près de 2 jours) du Grand Canyon de Yellowstone. Ce canyon s’étire sur 32 km. Profond de 240 à 360m, il a une largeur maximale de 1200m. Et au bas de cette merveille de la nature coule la bien nommée Yellowstone River.
Grand Canyon de Yellowstone
Nous enchaînons notre tournée par le « petrified tree », un séquoia vivant englouti par une coulée de lave passant ainsi de la matière de bois à celle de pierre, il y a de ceci 50 millions d’années...
Notre première visite est dédiée aux terrasses de Mammoth Hot Springs. Ce site sera pour nous le moins intéressant. En fait, ces bassins en escalier qui se déversent les uns dans les autres deviennent le plus souvent secs en été, à fortiori en automne, et ne donnent plus les couleurs qu’elles ont au sortir de la fonte des neige. Du coup, ce site qui se veut multicolore est en fait, lors de notre visite, assez monochrome.
... puis la « Tower Fall », une cascade de 40 mètres qui se jette dans la Yellowstone River.
Sous une fine couche « dure » d’env. 3 km, le magma est en fusion. Pas étonnant que les 10'000 geysers recensés sur ce plateau, situé à une moyenne de 2500 m d’altitude, soient alimentés en « chauffage »… ;-) et qu’on enregistre aussi plus de 2000 mouvements sismiques par année !!! Bref, les chiffres comme le paysage, donnent le vertige.
C’est le plus ancien parc national américain (1872), un paysage incroyable lié à une éruption volcanique d’une force apocalyptique il y a de cela 640'000 ans. Tant mieux et espérons que la suivante ne soit pas pour demain… Un cratère immense de 75 km sur 45… La dimension donne une idée de la puissance de l’éruption dont les spécialistes disent qu’elle a été 200 fois plus puissante que n’importe quelle autre que la terre ait connue.
Il n’est pas idéalement placé, car tout proche de l’entrée sud, donc nous devrons faire bien plus de route pour tout visiter, mais nous nous y rendons malgré tout.
45 minutes plus tard, nous y arrivons. Et… il est plein.
Je discute avec un ranger du camp. Sympa, il me dit qu’il va me trouver une place… Cool. Car ce sera vraiment la dernière. En fait il s’agit d’une des 3 places réservées pour le staff du camping. Et chanceux, sur les 3 personnes y travaillant, 2 sont un couple. Du coup nous pouvons bénéficier de l’emplacement libre que nous garderons pour nos 4 jours.
Un allemand arrivant juste après nous avec son camping-car est plutôt… furieux.
Il est temps de repartir et enfin rejoindre... le fameux Yellowstone.
Lorsque nous atteignons le visitor center, une « mauvaise » surprise nous attend. Alors que tous les guides touristiques vous suggèrent d’y venir en juin ou septembre afin d’éviter la grande foule estivale, on découvre que nombre de campings sont fermés et que les rares qui sont encore ouverts sont complets. Une drôle d’attitude que de fermer autant de campings alors qu’il y a encore foule. Et le parc n’est pas petit. Il fait la taille de la Corse. Dès lors, autant dire qu’il ne s’agit pas de faire 10 km pour sortir et vite revenir le lendemain.
Le préposé m’indique qu’il y aurait peut-être encore de la place dans un camp « primitif ». Pas de soucis, on n’a pas besoin d’électricité et de tout le confort que certains américains avec leur gros véhicule recherchent.
Bon… pas facile de faire une synthèse de notre séjour. Premier point. On a adoré. Un super parc. Et on a eu une belle météo. Fabuleux. Le parc, comme indiqué s’étire sur près de 9000 km2. 10 x le canton de Neuchâtel pour les initiés…
Outre la taille qui n’est finalement qu’accessoire, voici quelques informations non exhaustives.
Yellowstone National Park
Prochaine étape, Moab et ses incroyables parcs. En attendant, voici nos habituelles photos de bivouacs.
Une ambiance et un décor typiques de l’ouest.
Les locaux ont leurs habitudes et vous pouvez passer une chouette soirée, manger un bon morceau tout en écoutant un band vous jouer de la country. On a essayé. On a adoré… Top fun.
Nous finissons notre dernière soirée à Cody en allant manger chez Cassie’s. Cet ancien bar et bordel de la ville s’est reconverti. Le bar est resté, le bordel a disparu et un restaurant y a pris place.
L’ambiance, l’atmosphère qui s’en dégage est telle que dans nos mémoires de ces vieux westerns. De plus, il y a du vent… Cela ajoute un piment à la descente de la rue centrale…
...certaines de ses maisons ayant vu passé des gens tristement célèbres, tels que Butch Cassidy et sa bande. Plein d’émotions.
Mais notre plaisir sera bien plus intense à la visite du village « Old Trail Town ». Ce village est composé de 26 bâtiments authentiques, datant de la fin du 19ème et début du 20ème siècle. Tous de la région, ils ont été achetés et déplacés par des passionnées de la conquête de l’Ouest.
... nous visitons le musée Buffalo Bill Center of the West. En fait 5 musées en un. Ils retracent les facettes de l’Ouest. Un musée dévolu aux armes, un autre sur les Indiens, n’oublions pas qu’ici des noms de villes évocateurs ne sont pas rares, tels que Cheyennes ou Sioux City, un autre retraçant la vie de Buffalo Bill et autres chasseurs, trappeurs ou cavaliers ayant appartenu à la célèbre caravane postale, « poney express », un 4ème dévolu à Yellowstone et finalement le dernier lié à la nature et vie sauvage au gré des altitudes.
Nous y passons 3 heures.
Outre la balade que nous faisons dans le centre ville, fermé à l’occasion pour une petite fête, et où nous profitons de passer dans le bar et hôtel de notre ami Buffalo...
C’est du reste lui qui lança la création du barrage qui porte son nom et qui fut au début du 20ème siècle le plus haut barrage du monde.
Bref, notre personnage est mis hautement en valeur ici.
Buffalo Bill aura vécu plusieurs vies finalement. Légende de l’Ouest, il sera business man au travers de son show qu’il présenta dans toute l’Amérique du Nord mais aussi dans une dizaine de pays européens. Il sera aussi un acteur « politique » important pour sa communauté.
Nous passons finalement 2 jours à Cody. Cette petite ville d’env. 10'000 habitants a été fondée en 1896 par William Cody, nettement plus connu sous le nom de Buffalo Bill. La ville vit encore à l’heure du wild west. Les armes ici sont comme une seconde peau. Nous voyons du reste des jeunes faire leur course avec une arme à la ceinture. Plutôt inhabituel. Faire ses courses armés ?... Bon, ça ne semblait pas plus « choquer » la caissière que ça. Elle m’explique que son père roulait toujours avec un fusil fixé à la vitre arrière de son pick-up.
En ville du reste, les gens portent plutôt fièrement aussi des habits typés « good old west ».
Assez sympa.
Puis retour à la Tanière. Nous aimerions être à Cody ce soir. Encore 500 km. En route, nous longeons la « chaîne montagneuse » Big Horn. La route 16 longe le Cloud Peak Skyway. Un col nous fait monter à 2950m d’altitude… Et nous croisons sur la montée quelques portions de routes avec de la neige fondante… Et oui, ça monte.
Une très belle route qui nous fait oublier la longueur du trajet.
Pour la remercier, les éléments se déchaineront. Nous aurons droit à un bel orage...
Pour nous reposer avant la suite de notre périple, nous trouvons un bivouac sauvage. Célia profitera de cet endroit isolé dans ces terres arides qui nous imprègne de l'Ouest, pour se mettre en communion avec la nature et lui offrir un concert particulier.
Nous sommes désormais en route pour Yellowstone… Euh en route, disons que justement en route, il y a la « Devil’s Tower » où nous faisons un arrêt.
Ce monument national est en fait un bloc d’origine volcanique haut de 264 mètres. Unique en son genre, il est pourvu de saignées verticales de 3 à 6 mètres de larges et hautes de plus de 200 m. Perdu et isolé, son environnement lui donne tout son charme.
Nous ferons le tour du bloc à pied.
Depuis le parc se dresse devant vous la sculpture de 4 anciens présidents américains. De gauche à droite, Georges Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Hautes de 18 mètres, les sculptures en imposent. Et il faut reconnaître la qualité du travail.
Nous le visitons le lendemain. Ce site mondialement connu se trouve dans un environnement enchanteur. Montagneux, vert très beau. Du moins, si vous quittez la petite ville trop touristique à notre goût qui se trouve en contre-bas.
Après avoir bien profité du parc, tant avec les yeux qu’avec les jambes, nous mettons le cap en direction du Mount Rushmore.
L’allée qui mène à la grande terrasse est composée de piliers en granit sur lesquels flottent les 50 drapeaux des 50 états américains. Delaware ayant été le premier état à rejoindre l’union en 1787 et Hawaï le dernier, en 1959.
On peut les voir sortir de terre et rejoindre le ciel, mais il y a aussi celles qui descendent vers la terre et forment ainsi des canyons...
Nous tombons aussi sur un petit troupeau de mouflons. Suffisamment proches pour se rendre compte qu’avec leurs cornes, ils sont plutôt impressionnants malgré tout.
Ici se trouve une alternance de roches arides, beiges, parfois rougeâtres, avec de longues saignées verdâtres, celles-ci mêmes traversant quelques fois un vallon entier. Nous nous baladons à l’intérieur de ces vallons.
Cécile et moi sommes sous le charme aussi.
Célia adore ce parc. Bon c’est le premier mais c’est de bon augure…
Les Badlands est un très beau parc. Nous profitons d’y acheter notre pass annuel nous donnant droit à un accès gratuit aux parcs nationaux et certains sites historiques fédéraux. Le tout pour 80$. Vraiment très attractif, surtout lorsqu’on sait que le prix moyen d’entrée à un parc est de l’ordre de 20$.
Ces même roches, ou groupement de roches, sont séparées par des plaines herbeuses, sèches.
En attendant, nous roulons très rapidement en direction du Dakota du sud pour rejoindre notre premier parc national américain, celui des Badlands. Nous avalons les 1150 km qui nous en séparent en 2 jours.
Le paysage est résolument plat, puis sensiblement et imperceptiblement, il monte gentiment et devient vallonné. Tout d’abord d’immenses champs ou prairies bien vertes, se transformant peu à peu en des couleurs plus pastel, beige.
Bref, nous nous retrouvons à Superior, juste en face de Duluth, mais dans un état différent, celui du Wisconsin.
Au terme d'une première soirée pleine de rires, il est temps pour nous d’aller remplir nos réserves de provisions. N’ayant pas le droit d’importer trop de choses depuis le Canada, nos tiroirs sont vides. Et c’est dans un esprit totalement américain, est-ce sain ?... mdr, que nous entrons dans le magasin à passer minuit pour faire nos emplettes jusqu’à 2 heures du matin. Et oui le magasin est ouvert 7/7 et 24/24. Vous me direz normal, on est quand même dans une ville de… 20'000 habitants.
Nous passons finalement 2 jours avec nos amis à bien s'marrer, mais aussi échanger beaucoup d’informations, d’anecdotes et partager quelques bons repas et bouteilles de vins. Hé oui… ce sont aussi de très bons vivants.
Nous avons ainsi une foule d’infos très intéressantes, notamment sur le nord-ouest, respectivement le Yukon canadien et l’Alaska, que nous prévoyons de visiter l’année prochaine entre mai et août. On en a déjà l’eau à la bouche.
Nous nous quittons, eux reprenant la direction de l'est et nous celle de l’ouest. Notre prochaine rencontre ?...Qui sait ? Peut-être en Amérique du sud.
Entre Thunder Bay au Canada et Grand Marais aux USA (Minnesota) se situe une rivière qui va se jeter dans le lac Supérieur et marque ainsi la frontière de Grand Portage.
Nous y arrivons en début d’après-midi et il ne nous faudra pas plus de 15 minutes pour la franchir. Tout se passe donc très rapidement avec des échanges plutôt amicaux avec les douaniers et service d’immigration. Nous ne pouvons malgré tout pas recevoir nos 8 mois escomptés, mais ils m’expliquent que s’ils ne peuvent techniquement pas éditer un visa pour 8 mois, notre visa « 10 years multiples entry » nous permet sans autre, espérons-le, de sortir des USA pour y revenir le même jour et apparemment en recevoir à nouveau un de 6 mois. En tous cas, ils ont l’air serein et semblent dire que le point essentiel est le type de visa que nous avons reçu… Peut-être effectivement un « sésame » nous permettant de réaliser aisément la section nord-américaine de notre tour du monde.
Le resto est connu pour son orientation steak. Et ils sont à la taille du pays. Ca débute à 10 ouces… soit env. 285 gr… la suite est open.
Yellowstone et nos premiers parcs aux USA
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années