Et en attendant la grande boucle du Sud, voici nos bivouacs...
Les sculptures de bronze jalonnent la promenade, sur le thème de la mer et nous découvrons avec surprise le Commandant Cousteau regardant à l'horizon.
Nous quittons la ville le lendemain, celle-ci ne présentant pas un intérêt particulier.
Directions La Paz. Nous devrions retrouver Gaetan et Hélène, nos amis québécois que nous avions rencontré 3 semaines plus tôt proche de Santa Rosalia.
Alors que nous approchons de La Paz, la grande ville de Baja Sur (Sud Baja), nous recevons un sms nous avisant que pour des raisons de vent ils partent sur Todos Santos. Nous les rejoindrons donc là bas dans 2 jours.
En attendant, un peu d’intendance s’avère nécessaire. A notre bivouac, nous retrouvons plusieurs voyageurs… rencontrés plus tôt. Suisses, allemands, danois…
... pour rejoindre Ciudad Constitucion… et un restaurant. En l’occurrence une pizzeria. Un personnel au petit soin, ils ont en permanence un œil sur la Tanière, qui n’est cette fois-ci pas idéalement parquée. On accompagne le tout d’un petit rouge italien et ils agrémentent l’ensemble en nous mettant de la bonne musique. Sympa.
Nous repartons le 21 au matin… jour d’anniversaire de Cécile après un p’tit déj festif sur la plage, et une nouvelle halte qui nous interpelle, ce golf luxuriant dans un environnement très sec...
En route pour notre prochaine étape, nous sommes arrêtés une 1ère fois par un belvédère avec une vue... époustouflante !
Impossible de ne pas faire cette halte
Puis nous reprenons notre route pour Rattlesnake Playa. Très longue baie où du reste nombre de «snowbirds» viennent passer l’hiver. Pour mémoire, snowbirds est le surnom donné aux canadiens et américains qui échappent à l’hiver du Nord et descendent au Sud pour la douceur du clima, la grande majorité d’entres eux s’arrêtant plutôt en Floride, au Texas ou en Arizona. Les plus téméraires ;-), ou les plus malins, descendent plus loin… et rejoignent donc le Mexique.
Bref, même si l’endroit est grand, on rencontre toujours du monde. Une famille Danoise, Thomas, Miriam et Liva, avec qui on partagera un petit apéro et que nous reverrons du reste à La Paz, un suisse des grisons, émigrés à Verbier, et habitant désormais à Chamonix… quand il ne voyage pas par ici… bref, on ne s’embête pas.
Une rencontre au Ley du coin, chaine de supermarchés mexicains, Christine et Michel, avec qui nous conversons à bâton
rompu avant de nous rendre au petit camping où nous dormons. Ici, nous rencontrons d’autres voyageurs, français, suisse-allemand, et notamment Valérie et Alain avec qui nous passons quelques agréables moments.
C’est en pleine préparation de départ, que nous ressentons un bon petit tremblement de terre. 6,3 pts sur l’échelle de Richter. L’épicentre étant à 70 km de Loreto dans la mer de Cortès… C’est aussi ça le Mexique. Ca alimente les discussions des uns et des autres.
Une ville agréable à visiter à pied en toute tranquillité
... ou encore bien sûr son église,
Mision Nuestra Senora de Loreto.
Et sa promenade de bord de mer.
Il n’en est rien par contre pour Loreto, qui elle est très charmante, avec sa place centrale, son allée marchande, partiellement ombragée par des plantations soigneusement entretenues ...
Notre route se poursuit sur le sud toujours et nous arrivons finalement à Loreto. Cette petite ville d’environ 12'000 habitants a été fondée en 1697, mais fut abandonnée suite à sa destruction par un ouragan en 1829, avant finalement d’être réhabilitée dans les années 1850.
Cette ville est assez particulière, car elle fait partie d’un plan de développement touristique appelé FONATUR, à l’instar de Cancun, Huatulco, Ixtapa et Los Cabos (tout au sud de Baja), mais le projet, tout en ayant démarré, reste au point mort. Situé légèrement au sud de la ville, à Nopolo plus exactement, on y trouve de grandes avenues, de jolis trottoirs, entourée de palmiers et… du désert. Certes, il y a un golf, mais cela fait un peu «ville» fantôme.
et sa presqu’île ou île selon la marée.
Où nous profitons de la marée basse justement pour découvrir la petite presqu'île.
Bahia Concepcion c'est aussi une route de côte où de superbes petites baies dévoilent leurs magnifiques couleurs ! En chemin, nous ne pouvons que nous arrêter ça et là pour admirer ce que mère nature offre à nos yeux !
Outre nos petites balades à pieds, nous profitons aussi de quelques sorties avec «Charly» notre petit scooter, et rejoignons notamment...
Un bivouac de rêve au bord de la baie, notre regard est ébloui au matin comme à la tombée de la nuit !
Nous profitons aussi de quelques apéritifs en amoureux. Vin rouge et… viande séchée de grisons que nous avions ramené de Suisse et
que nous finirons donc ici, à Baja.
Une de nos marches longeant la baie et la contournant nous amène...
Playa Punta de Arena, situé dans la Bahia Concepcion. Un chemin cahoteux nous y amène.
L’espace spacieux s’étire sur quelques kilomètres. Seuls quelques «campeurs» ou maisons se partagent le lieu.
Nous en profitons pour nous y balader. Tantôt bord de mer, tantôt parmi les cactus. Et plusieurs rencontres. Des américains atypiques de l’Alaska, de Washington (state) ou encore de Californie. Mais aussi d’autres qui ont décidé de passer tout leur temps ici à Baja.
Nous passons désormais près de 3 semaines à égrainer une succession de bivouacs, de plages et de découvertes côtières juste magnifiques.
Certains comme ce premier arrêt sont plutôt désertiques.
Notre prochain bivouac se fait sur la Playa El Coyote. Toujours à Bahia Concepcion. Moins désertique, sans être pour autant encombré, la mer qui nous fait face à quelques mètres seulement de notre porte est juste magnifique. Des poissonniers passent aussi quotidiennement pour nous vendre leur prise. Plutôt sympa et agréable... Nous en apprécions que d’avantage le côté vacances que cela nous procure. Quelques baignades agrémentent aussi la douceur de ces belles journées.
Nous nous baladons tranquillement à la découverte de cette petite ville, finalement séparée en 2 par sa très belle palmeraie et rivière.
Pour nous, après un peu d’intendance, nous reprenons notre route en direction de Mulegé.
Cette petite bourgade est pleine de charme. Elle a une très belle palmeraie dont la plus belle vue se prend depuis un promontoire derrière l’autre attraction du village, l’église Mision Santa Rosalia.
Un joli bivouac bord de mer et un apéro surplombant ledit bivouac complètent la journée et précède un nouveau départ en direction du sud, toujours.
Et le 4 janvier, justement, est le jour du grand départ pour les derniers rescapés du 31 décembre... ;-)
dont...
nous-même !
Evidemment la rencontre est d’autant plus agréable pour Cécile, qui cette fois-ci pourra communiquer en toute liberté; ça lui apporte un large sourire.
Si nous nous quittons le 4, ce ne sera que pour mieux nous retrouver à différents endroits au fil de notre descente sur le sud.
Par contre pas de chance pour Cécile, si nous ne sommes pas moins de 6 couples voyageurs (4 allemands, 2 suisses), la langue commune sera… l’allemand. Mais un clin d'oeil à Graziella, suisse-italienne parlant le français. Nos deux acolytes converserons avec exubérance.
Une agréable soirée le 31, longue tablée et partage des différents mets que chacun aura préparés… Nous convions du reste notre compère canadien qui n’avait rien pour la soirée.
Il y a également … un canadien habitué des lieux lui aussi. Entre détente, conversations et un peu de travail, le temps s'écoule tranquillement.
Bref, ce sera l’endroit que je proposerai comme point de chute pour le 31 décembre aux personnes présentes à ce fameux rendez-vous fixé à midi. Et tout le monde sera enthousiaste à la découverte de l’endroit.
Nous choisissons un petit «camping» non loin, à San Lucas, Camp Camocho. Rudimentaire, il est situé en bord d’eau face à une île. L’endroit, tout d’abord basique, se révèle être plein de charme et de beauté. La marée, la lumière, les couchés ou levés de soleil, ou encore la lune, sont autant d’éléments qui mettent en valeur l’endroit. De plus, des pécheurs vaquent à leurs occupations et les oiseaux ou autres pélicans s’en donnent à cœur joie.
Le 2 janvier au matin, les départs s'égrènent. D'abord les 3 camions...
... faisant place à un VR (véhicule récréatif) canadien. Et oui, c’est ce même jour que nous faisons la rencontre de Hélène et Gaëtan, un très sympathique couple québécois sur les routes pour leur retraite.
Nous faisons la connaissance de Sue et Royce, un couple américain qui passent leurs hivers ici depuis maintenant déjà une bonne douzaine d’années. Ils sont du reste bien impliqués dans la vie communautaire et apportent, à travers différentes actions, une aide précieuse aux autochtones.
Cette petite ville est «célèbre» pour son église réalisée par Gustave Eiffel, Iglesia Santa Bàrbara. Son architecte est certes bien plus célèbre que celle de notre visite de la veille,
Bref, quelques petits mystères qui alimentent nos discussions alors que nous déambulons dans les rues de la ville.
Le lendemain, nous reprenons la route pour Santa Rosalia qui marquera le début d’une longue descente parallèle à la mer de Cortès.
mais soyons franc, le charme n’y est pas. Tant mieux pour Paris, Eiffel aura concentré son génie dans La Tour ;-) Elle a été préfabriquée en France et envoyée par Cargo via le Cap Horn. Gros voyage. Divers rumeurs concernent l’église pour autant. Comme quoi elle aurait gagné un prix lors d’un concours conjointement avec la Tour Eiffel, ou encore qu’initialement, elle était prévue pour une autre ville, mais lorsque le bateau a accosté à Santa Rosalia, ils ont sorti les éléments et ont édifié le bâtiment sur place…
Ce petit village dont sa charmante église, Mision San Ignacio jouxtant la place centrale, mérite un arrêt durant la traversée entre les 2 côtes. L’église a été édifiée avec des pierres de lave et possède des murs très épais, supérieurs à 100 cm. On s’y balade tout comme on fait un petit tour du village. San Ignacio est également connue pour sa lagune, mais nous ne nous y rendrons pas puisque notre choix s’était porté sur celle de Guerrero Negro.
Lorsque nous quittons la Laguna de Ojo de Liebre, nous mettons le cap sur San Ignacio. En route, nous rencontrons un couple d’allemand. Nous échangeons des infos de voyageur et ils nous proposent de se voir pour le 31 décembre. Pourquoi pas. Un rendez-vous a été fixé avec différents globe-trotters pour le 31 à midi, proche du port de Santa Rosalia. Sera là qui viendra…
On se quitte et nous filons vers San Ignacio.
On prend quand même un peu de temps pour se balader sur la promenade de mer, décorée de plusieurs sculptures. Avec ces 200'000 habitants et sa position, La Paz est un lieu par lequel tout le monde transite d’une manière ou d’une autre. Sans avoir le charme de Loreto, elle offre malgré tout une douceur de vivre bien plus attrayante qu’Ensenada tout au Nord.
Baja California, la sublime Mar de Cortès :
de San Ignacio à La Paz
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années