OUISTREHAM : Le grand Bunker
Son pavillon jouxte la plage, magnifique et quelle journée et soirée ! Trop ri, bien mangé, bien bu… Merci à toi encore pour ton accueil.
On découvre également les camouflages en maison normande des casemates. Cette batterie a vu des combats violents s’y déroulés jusqu’à sa rédition le 9 juin 44.
Nous quittons La Cambe pour nous rendre à Ste-Mère-Eglise. Ce village est devenu célèbre, particulièrement après la sortie du film, «Le jour le plus long » qui a repris l’histoire de ce parachutiste, John Steele, qui, au soir de son saut en Normandie, a vu son parachute resté accroché au clocher de l’église.
Nous nous essayons aussi à la spécialité locale, l’omelette Poulard. Bon… C’est un peu trop « baveux » à notre goût. Mais ça calle et c’était le but de l’époque…
Allez en route pour notre prochaine étape, la Bretagne, il ne s’agit que de passer la rade… Et pour vous chers lecteurs de cliquer sur suivant.
Cette plage a vu le débarquement des anglais. Nous allons visiter le Grand Bunker Musée, colosse de béton armé qui explique la vie des soldats allemands affectés à ce Bunker et plus généralement de leurs acolytes séjournant dans divers autres blockhaus.
Avant tout, voici quelques chiffres marquant et effrayant. Le 6 juin 1944 à minuit, ce ne sont pas moins de 150'000 soldats alliés, dont 23'000 parachutistes et quelque 20'000 véhicules de tous gabarits qui ont débarqué en Normandie.
Mais ce sont surtout, au terme des 100 jours que durera la bataille de Normandie, 37'000 soldats alliés tués, 57'000 soldats allemands qui ne rentrèrent pas chez eux non plus et 20'000 civils victimes eux aussi de ces combats.
Je pense que tout le monde croyait que ces chiffres feraient réfléchir l'humain... hé bien non, dommage. Si la guerre a cessé ici, c'est pour mieux reprendre ailleurs.
Nous décidons de visiter les plages d'est en ouest et commençons notre "pélerinage", le nom est quelque peu étrange pour parler de la seconde guerre mondiale, par la plage de sword situé à Ouistreham.
Nous empruntons une étroite ruelle pour commencer notre montée à l'abbaye.
Après ce bref arrêt, nous partons pour le dernier site que nous avons selectionné, à savoir la batterie d’Azeville.
Heureusement que nous avons un GPS, car ce n’est pas Paris… Tout petit village, perdu autour de multiples petites routes… D’ailleurs notre Hymer a eu droit à son premier bain de boue ;-). Tout en nous balladant dans les dédalles de rue, ruelles et remparts, nous visitions l’abbaye, bien évidemment, et 4 petits musées. Le musée historique (cachot et son et lumière), l’archéoscope, film retraçant la construction du Mont, le musée de la mer et de l’écologie ainsi que la demeure historique du Chevalier Bertrand du Guesclin.
Nous passons la journée à arpenter ce haut-lieu touristique mondiale. Très belle journée dont voici déjà quelques infos sur le site.
Le Mont-St-Michel est un îlot rocheux haut de 80 mètres et d’un kilomètre de circonférence. Il est rattaché à la baie par un pont passerelle. L’amplititude des marées est la plus importante d’Europe. Le début de sa construction date de l’an 708, suite à 3 songes que Saint-Aubert évèque d’Avranches a eu.
Avant l’an 1000 fut élevée l’église romane. Et ce fut un grand centre de pélerinag dès ses origines.
S’en suivit au fil des siècles, la construction et l’élargissement du site jusqu’au XIV siècle où la guerre de 100 ans rendit nécessaire la protection de l’abbaye par un ensemble d’édifices militraires qui lui permit de résister à un siège de 30 ans.
Les constructions continuèrent à nouveau. Et le Mont fut même transformé en prison de la Révolution au Second Empire.
Depuis 1874, l’abbaye est confiée au service des Monuments Historiques et ouvert au public tout au long de l’année.
Un communauté monastique assure une présence spirituelle permanente depuis 1969.
Un point marquant, architecurallement parlant, est qu’il a fallu créer des cryptes capables de supporter une église de 80 mètre de long au sommet de l’édifice.
Nous y arrivons en fin de journée, après avoir fait en route notre première lessive…
Nous sommes sur le grand et nouveau parking aménagé près de la rade. Nous sommes samedi soir et vu la taille des parkings à disposition, le peu de véhicule malgré un jour pourtant chargé, certes nous sommes en octobre, je n’ose pas imaginer l’enfer de l’affluence en pleine été. A bon entendeur…
Célia et moi sortons nous promener et finalement nous laissons tenter. Nous prenons le « shuttle bus » qui fonctionne de 07.30 à 01.30. C’est le moyen le plus simple pour accéder désormais au Mont.
Ahhhhhh…. Erreur de débutant d’artisan voyageur. Toujours avoir un appareil de photo avec soi. Nous en avons justement 2, dont un tout petit pour les « petites » ballades. La nuit est clair et le Mont-St-Michel tout illuminé est simplement magnifique. Certes nous n'étions que sorti prendre l’air. Tant pis, le moment est magique et restera juste pour nous. Finalement Célia, un souvenir pour toi et moi ☺.
ST-GERMAIN S/ AY : Jean-François
Vendredi nous avons rendez-vous avec Jean-François à St-Germain sur Ay. Petit village sur la côte ouest de la Manche, à environ 50 km au sud de Cherbourg, en face de l’Ile de Jersey.
Le temps est gris… Il me dit, si tu vois Jersey, c’est qu’il va pleuvoir, si tu ne la vois pas, c’est… qu’il pleut. Il n’empèche, très bel endroit.
En ce qui me concerne, c’est la visite la plus intéressante. Pas forcément la plus visible d’un point de vue marketing, mais il y a foule d’infos, panneaux, films et bien sûr les constructions.
Mais quel site. A visiter absolument si vous vous rendez dans cette région.
Il s’agit d’un impressionnant complexe souterrain. La personne qui nous a reçu à la réception était de plus une mine d’information sur la vie des soldats, du commandement et de leur retour à la vie civile. Le site est de plus très bien entretenu et donne des informations riches en détail sur la vie de cette batterie. Construction, relation avec les autochtones, bataille…
AZEVILLE : Batterie allemand
Un rayon de soleil, un oiseau qui picore ... et la vie reprend le dessus...
LA CAMBE : Cimetière allemand
Ici reigne une toute autre ambiance que celle ressentie à Colleville.
Sans doute est-ce aussi lié au fait que les croix sont blanches à Colleville, alors que les tombes et plaques sont anthracites du côté de La Cambe.
21'222 soldats y reposent.
Et nous sommes particulièrement surpris de constater que plus de la moitié des tombes que nous voyons appartiennent à des… « adultes » de moins de 20 ans ! Parfois, certains ayant juste passé leur 17 ans…
Notre route reprend et nous nous rendons à La Cambe, où un cimetière de soldats allemands s’y trouve. Un jardin de la paix a aussi été créé.
STE MERE EGLISE : John STEELE
Nous y retournons le lendemain matin. Cette falaise et plaine témoignent des combats acharnés qui s'y sont déroulés. Si les bunkers et autres constructions en béton armé sont encore bien là, le sol reste témoin du passé aussi. Certes l’herbe a repoussé, mais il est « troué » de toute part. Victime d’un pilonnage certain.
Il est encore suffisement tôt ce mercredi 14 octobre pour faire un premier saut à la pointe du Hoc, haut lieu du débarquement dont les américains se sont occupés. Bien nous en a pris, les couleurs de cette fin de journée sont superbes.
CRIQUEVILLE-EN BESSIN : Pointe du Hoc
Puis nous enchainons avec le cimetière américain de Collevile, posé sur une verte colline. Un lieu paisible, surplombant la plage d'Omaha beach. 9'387 tombes blanche. Etrange. Un contraste de sentiments divers et d'émotions où chacun se recueille à sa manière.
COLLEVILLE S/MER : Cimetière américain
De là, nous allons visiter les batteries allemandes de Longues-sur-Mer. Un ouvrage majeur du Mur de l’Atlantique qui, rappelons-le, était censé s’étendre de la frontière de l’Espagne à celle de la Norvège…
Celles-ci sont situées entre les secteur de Gold beach et d’Omaha beach. Au sommet d’une falaise, elles sont composées d’un poste de commandement et de 4 casemates en béton armé, chacune abritant un canon de 150 mm de longue portée. Elle fut finalement prise par les troupes britaniques le 7 juin.
Bref, le matin venu, nous filons vers l'ouest et passons à Juno beach, la plage des canadiens, avant de nous arrêter à Gold Beach, plage "anglaise" où des vestiges sont encore présents dans la mer. Nous profitons de passer au cinéma circulaire d'Arromanches pour visionner un film retraçant les 100 jours de Normandie. Un chouette montage illustrant ce moment d’histoire et orienté vers la paix.
LONGUES S/MER : Batteries allemandes
Après une bonne nuit, ah oui au fait... La Tanière. Mais quel bonheur. C'est quand même le pied pour les néophytes que nous sommes en matière de camping car. Un toit, dur, imperméable, car comme le dicton le répète, ici en Normandie et en Bretagne, le soleil brille plusieurs fois par jour... la pluie aussi hihi..., de l'électricité, des wc, de l'eau et un lit parfait, que dire de plus. C'est le bonheur total. D'autant que je ne connaisse aucun 5 étoiles qui vous offre une nouvelle vue chaque matin !
COLLEVILLE MONGEMERY : Site Hilmann
Avant la nuit, nous quittons le bord de mer, pour aller visiter le site Hillman. Un site de commandement allemand des défenses côtières composé de 20 Blockhaus dont 10 ouverts à la visite.
Le début de notre périple passe par un ultime crochet suisse à Crans-Montana pour un dernier au-revoir détendu à mes parents. La course des derniers jours nous ayant laissé un arrière goût "tristounet" des 2 jours passés chez eux la semaine précédente... tant nous avions encore de choses à régler, configurer etc... Alors même si tout n'est pas fini à l'heure du départ, il est temps de tailler la route !
Ce premier bout de route est rythmé par un délai... Quoi déjà? Sacre bleu, j'ai justement cru que nous allions réduire drastiquement l'utilisation d'Outlook ! Bon rien de bien dramatique. En fait, le point de rendez-vous est fixé à 08h15, samedi 24 octobre, à l'aéroport de Nantes-Atlantique. Célia devra rejoindre la Suisse pour reprendre ses cours le lundi suivant.
D'ici là, nous souhaitons passer un peu de temps du côté des plages du débarquement, avant de filer sur le Mont-St-Michel et passer quelques jours en Bretagne.
L'essentiel n'est pas d'ajouter des années à sa vie, mais de la vie à ses années